Nous voilà en sécurité [suite, pv Symphonie]

[La description est dans le forum si besoin.]

J'attendais une réponse et je m'attendais à une réponse dans le genre, aller chez elle rester un petit moment et la laisser tranquille. En faite non, j'en sais trop rien, je ne sais pas si elle voudra être seul. Parce que je n'ai aucune idée des réactions des gens après avoir vécu de fort événement.

-Je ne suis presque jamais chez moi. On ne peut pas dire que ce soit un endroit où je me sente en sécurité.

Mh ouais j'avais carrément tout faux sur se coup la.... Mais la suite de sa phrase me surprends encore plus.

-On peut aller chez toi, si ça ne te dérange pas.

Je suis surpris, mais en aucun cas sa proposition était dérangeante. Au moins comme ça j'étais sur qu'il ne lui arrivera rien pendant cette nuit. Parce que oui, la nuit commence à tombé et l'air se rafraîchie. Il fallait donc pas trop perdre du temps histoire que ma maison ne soit pas trop froide par l'extérieur, même si en se moment ça doit déjà être le cas vu qu'on est en hiver.

« Non pas du tout je t'accueille chez moi sans problème. »

C'était avec plaisir même, mais ça je me suis abstenue de le dire, histoire de ne pas faire le pervers. Je me dirige donc vers ma maison et c'est au bout de quelque minutes de marche qu'on y arrive, le portail fermé mais la porte encore ouverte je ferme les yeux un petit instant m'assurant ,pour rassurer Symphonie, que personne n'a profiter de la porte ouverte pour rentrer sans autorisation chez moi. Fort heureusement, personne n'était à l'intérieur, du moins je n'ai pas sentie leur odeur. J'ouvre donc le portail, et entre chez moi gardant ma main contre celle de la sirène et fini par la lâcher une fois à l'intérieur fermant soigneusement la porte derrière moi à clef. Afin de la rassuré j'appuie sur un bouton qui ferme automatiquement tout les volets de la maison.

« La porte était ouverte parce que je n'ai pas pris la peine de la fermé pour vite te rejoindre, mais rassure toi, il n'y a personne d'autre que nous dans cette maison. Je n'ai sentie aucune présence avant d'entrer. »

Les lumières s'allument et le chauffage reste allumé tentant de rattrapé la température idéal, perdue à cause de cette porte ouverte. Je me dirige vers la salle de bain invitant mon hôte à me suivre, je fais d'abord un petit détours dans ma chambre pour lui prêter une chemise en guise de pyjama.

« Je te laisse la salle de bain pour que tu puisse te prendre une douche histoire que ça te détende un peu. J'irais après toi, prends ton temps. »

Puis je regarde son bras et sa poitrine, elle s'est coupée et c'est seulement maintenant que je le remarque. Le problème c'est que je n'ai rien niveau pansement, vu que je soigne instantanément... Je vais tenter de laver ma chemise foutue et déchirer les partie les plus propre pour lui faire un pansement ça fera l'affaire. Je me dirige vers la sortie.

« Je suis juste à côté si besoin. »

« Non pas du tout je t'accueille chez moi sans problème. »

Il semblait surpris. Pourquoi ? Ce n'était pas comme si c'était un pervers qui allait se jeter sur moi à la moindre occasion !

Cela dit, savoir qu'on allait chez lui m'avait assez intriguée pour que je prête attention au trajet et, enfin, à la maison devant laquelle il s'arrêta un instant en fermant les yeux avant d'y rentrer.

Une fois à l'intérieur, il verrouilla la porte et ferma les volets.

Si l'elfe avait fermé les siens, peut être que ce tueur n'aurait pas pu entrer.

Enfin. C'était terminé. Hein, c'était terminé ?

« La porte était ouverte parce que je n'ai pas pris la peine de la fermé pour vite te rejoindre, mais rassure toi, il n'y a personne d'autre que nous dans cette maison. Je n'ai sentie aucune présence avant d'entrer. »

C'était gentil, attentionné, et ça m'arracha un petit sourire reconnaissant.

Je regardai autours de moi, curieuse. Ainsi, Lev aimait la décoration japonaise. Étonnant. Je m'attendais plus à.... à.... En fait je ne m'attendais à rien. Je n'avais jamais imaginé l'endroit où il pouvait vivre. Finalement, ce petit côté sombre, sobre et classe lui ressemblait en quelque sorte.

Il m'invita dans la salle de bain en faisant un détour par sa chambre. j'y jetai un rapide coup d'oeil sans pour autant découvrir quoi que ce soit de très étonnant.
La chemise qu'il me tendit prouvait qu'il vivait seul. Pas de vêtements de femmes à portée de main. A vrai dire, c'était plutôt évident. Même s'il ne l'avait jamais dit clairement.

« Je te laisse la salle de bain pour que tu puisse te prendre une douche histoire que ça te détende un peu. J'irais après toi, prends ton temps. Je suis juste à côté si besoin. »

C'était la première fois qu'un homme n'insistait pas pour partager une douche avec moi. Pas besoin d'excuse pour me retrouver seule. J'appréciais.

Je le remerciai et m'enfermai dans la salle de bain.

Là, je retirai mes chaussures à talon et mes vêtements. J'étais vraiment dans un sale état...

Je grelottai un instant, m'assis dans la baignoire et me dépêchai d'ouvrir l'eau. Mes jambes se couvrirent d'écailles et fusionnèrent, mais le sang les tâchaient toujours et je commençai à frotter.

Plus le sang partait et plus je me détendais. Comme si être propre m'aidait à faire semblant que tout était normal. Que rien ne s'était passé.
Je frottai le reste de mon corps et m'acharnai sur mes cheveux collés par des plaques de sang séché.

Finalement, je réussis à tout enlever et la vapeur provoquée par la chaleur m'enveloppait dans un brouillard chaud et humide.

Je me séchai et enfila la chemise de Lev. Elle était assez grande pour tomber jusqu'à mi-cuisses, mais je dû retrousser les manches pour avoir accès à mes mains. Au moment de la fermer, je remarquai que mes blessures s'étaient remis à saigner. Pressant la serviette tout contre, je boutonnai le plus possible la chemise afin d'éviter de mettre Lev mal à l'aise et sortis, gênée.

- Mes plaies se sont réouvertes. Commençais-je en sortant de la salle de bain. Est-ce que tu aurais des pansements ou des bandages ?

Je profite donc de la douche de Symphonie pour déchirer ma chemise et lave le bandage que je me suis improvisé à l'eau chaude et au savon. Torse nue, taché de sang je me dépêche pour rincer et essorer le bandage à temps. Une fois le long bandage à peu près sec, je cherche à proximité un support qui ''absorberai'' le sang comme tout pansement qui se doit: un autre bout de tissus mais plié, j'ai rien d'autre de toute façon. Je plie donc le tissus qui servira de compresse et l'enroule dans le bandage. Puis un peu comme une synchronisation parfaite, mes deux bandages sont prêt au même moment ou je finis mais deux pansement improvisé.

- Mes plaies se sont réouvertes. Est-ce que tu aurais des pansements ou des bandages ? 

Un petit sourire en coin, d'un air plutôt fier même si ces bandages ne ressemblaient pas à grand chose je m'approche qu'elle avec ceux-ci pour les lui tendre.

« Je viens tout juste d'en improviser deux. J'espère que ça ira j'ai rien d'autre... »

Inutile de préciser pourquoi la réponse était évidente. Et s'est la première fois que j'accueille quelqu'un d'autre qu'Andro chez moi. Je m'approche donc de la salle de bain sans me préoccupé de la fumé d'humidité que dégage la pièce.

« Tu sauras te le mettre ou tu auras besoin d'aide? »

Non non, ce n'est pas une technique de drague, s'est juste une proposition partie d'une bonne intention. On verra bien, puis libre à elle de refuser. Je ne voulais plus me prendre la tête. C'était inutile, parce que la, il faut juste qu'elle se sente rassuré et en sécurité surtout. Il faut aussi qu'elle n'y pense plus, qu'elle ne pense plus au démon et au horrible chose qu'elle a pu voir. C'est pour dire, j'avais même pas réfléchis au faite que me voir torse nu pourrait la gêner.

« Par contre je suis désolée je n'ai rien pour désinfecter. »

Il était torse nu. C'était étrange, comme situation. Je ne pouvais nier qu'il était carrément bien foutu, mais je n'étais pas là pour l'entraîner dans mon lit (ni dans le sien). Il ne semblait pas non plus se trouver dans une optique pareille.

« Je viens tout juste d'en improviser deux. J'espère que ça ira j'ai rien d'autre... »

Improviser ?

Ah oui, il ne devait pas en avoir beaucoup recours. Et il y avait pensé pendant que j'étais sous la douche. C'était vraiment gentil.

« Tu sauras te le mettre ou tu auras besoin d'aide? »

J'avisai les bandes de tissu, visualisai une manière pour les poser et me rendis compte que je ne pourrais ni les passer dans le dos toute seule, ni faire celui du bras à une seule main.

Je secouai la tête, l'air désolé.

- Non, désolée.

J'avais l'impression de passer pour une assistée, à nécessiter son attention et son aide constamment. Bon, d'accord, je n'aurais pas pu me sortir des griffes de ce démon toute seule, mais pour ce qui était du bandage. Bon, là non plus, je ne pouvais pas. Mais quand même.

« Par contre je suis désolée je n'ai rien pour désinfecter. »

- Je l'ai nettoyée sous la douche, je pense que ça suffira.

A moins que le poignard n'ait été empoisonné !

Non. Je serais déjà morte à l'heure qu'il est.

Je décollai légèrement la serviette pour lui montrer l'ampleur des dégâts.

- Ça n'a pas l'air très profond mais ça saigne beaucoup.

Par contre, on n'allait quand même pas rester plantés là tous les deux !

- Tu veux qu'on s’assoie ?

Elle accepte mon aide, dans le fond ça me rassure parce que ça montre que j'ai paniquer pour rien. Oui bon je ne paniquais pas beaucoup, j'étais plutôt inquiet. Le faite d'avoir absolument aucun désinfectant n'a pas l'air de la déranger, il est vrais qu'elle a très bien pu  se laver les plaies en se douchant, j'aurais fait la même chose à sa place. Et surtout qu'au final elle a très bien fait. Elle me montre ses blessures et je les examines sans même faire attention à sa poitrine que beaucoup de personne aurait profiter pour mater la bonne paire de poitrine. Mais je ne suis pas ce genre de personne.

- Ça n'a pas l'air très profond mais ça saigne beaucoup. 

J'examine donc la dite plaie et touche doucement du bout de mon doigt pour essayer de comprendre pourquoi une si petite plaie saigne autant. Sa peau à l'air fine c'est très certainement pour cette raison que sa saigne autant.

- Tu veux qu'on s’assoie ? 

Je lève ma tête vers elle m'étant accroupie et fini par me tenir droit.

« Ouais ce sera lieu je pense. »

Je la dirige donc vers le salon et lui montre le canapé pour qu'elle s'y assoie. Une fois assise,  je me positionne derrière mon dos pose doucement le premier bandage surveillant bien à ce qu'elle aille sur la plaie visé. Une fois le premiers bandage bien placé je fais un noeu et demande de suite après.

« Ce n'est pas trop serrer ça va? »

Je crois que je n'ai jamais fait de geste aussi lent de ma vie. De peur de trop serrer et de lui faire mal, j'écoute ses dires et adapte sa demande pour passer au deuxième bandage au bras, déjà plus facile à mettre. Une fois les bandages installé je me met en face d'elle.

« Je vais aller me laver si tu as soif ou faim y'a tout ce qu'il faut dans la cuisine tu n'a plus qu'a te servir. »

Je m'éloigne jette le reste de ma chemise attrape un jean et ajoute avant d'entré dans la salle de bain.

« J'en ai pas pour longtemps t'en fais pas, je te montrerai ma chambre pour que tu y dorme si tu es fatiguer. »

Puis je fais une tête d'un air ''non mais attends je dis quoi moi?

« C'est juste à côté de la salle de bain tu peux aller dormir maintenant si tu veux. »

Ben ouais pourquoi attendre que je finisse ma douche? C'est pas comme si on allait faire quelque chose. Et puis je ne pense pas qu'elle ait besoin de moi pour se coucher. Si?

Je m'assis sur le canapé et me laissai faire. La façon dont il posa le bandage me fit sourire doucement. Il se montrait délicat et très lent, comme s'il allait me casser d'une minute à l'autre.

S'il le voulait, il le pouvait. Il pouvait me briser tous les os comme s'ils avaient été de porcelaine.

Mais il ne le fera pas.

« Ce n'est pas trop serrer ça va? »

- Au contraire, il faudrait resserrer un tout petit peu. Commentais-je, amusée.

Il n'avait pas l'air d'avoir l'habitude de mesurer sa force. Est-ce parce qu'il ne traînait qu'avec des gens aussi solides que lui ou parce qu'il ne fréquentait personne ?
Je penchai pour la première option. C'était quelqu'un de gentil et d'attentionné, il devait forcément avoir un entourage chargé.

Sans un mot, il s'occupa du second bandage et je pu fermer correctement la chemise que je portais.
D'ailleurs je n'avais remarqué aucun regard déplacé, ni même aucun attouchement déviant. C'était à la fois surprenant et touchant. Et rare aussi.

Il contourna le canapé pour se placer devant moi.

« Je vais aller me laver si tu as soif ou faim y'a tout ce qu'il faut dans la cuisine tu n'a plus qu'a te servir. »

J'avais déjà mangé dans la soirée, mais je le remerciai quand même et l'observai s'éloigner.

« J'en ai pas pour longtemps t'en fais pas, je te montrerai ma chambre pour que tu y dorme si tu es fatiguer. »

Il se figea avec une drôle d'expression. Quoi ? Il pensait que c'était déplacé ? Que je le prendrais pour un pervers ? Oh, qu'il ne s'inquiète pas pour ça ! Je passais mes nuits dans le lit d'autres hommes et s'il avait quelque eu mauvaise pensée, je l'aurais su depuis longtemps !

« C'est juste à côté de la salle de bain tu peux aller dormir maintenant si tu veux. »

Je souris et le rassurai.

- Ne t'inquiète pas.

Une fois qu'il eu disparu dans la salle de bain, je me levai et observai autours de moi. La décoration sobre aurait pu paraitre froide et impersonnelle, mais il y avait une sorte de présence rassurante.
Aurais-je ressenti la même chose un autre soir si c'était chez quelqu'un d'autre ?
Je ne sais pas.

Je me dirigeai vers la cuisine, ouvris quelques placards et dénichai une tasse et un sachet de thé au jasmin. Du coin de l'oeil, je repérai la bouilloire que je remplis d'eau et, une fois le thé infusé, je jetai le sachet et revint dans le salon avec la tasse entre les mains.

Mon regard accrocha la porte de la chambre alors que je m'asseyais dans le canapé en ramenant mes jambes sous mon corps. Le pauvre, je l'avais dérangé ce soir, impliqué dans une affaire de meurtre, manqué de le faire tuer, squatté chez lui, et maintenant j'allais le jeter de son propre lit ! Non pas que dormir en sa présence me dérange, au contraire, mais aux vues de son comportement, j'étais quasiment sûre qu'il voudrait dormir dans le canapé.

J'observai ledit canapé. Il devra se plier en quatre pour rentrer dedans.

Je bu une gorgée et fermai les yeux. C'était vraiment une étrange soirée.

Étrange mais pas désagréable.

Je me redressai légèrement et rouvris les yeux quand la porte de la salle de bain s'ouvrit.

La douche n'était pas super super longue pour la part. Il me suffisait juste de frotter mes tâche de sang avec insistance et c'était partie. Trainer ce n'est pas mon truc. La tente non plus, et la douche s'est l'accumulation de ces deux choses. Donc forcement ma douche ne dura pas plus de 15 minutes. Cheveux laver et séché avec ma serviette, je finis pas sortir de la salle de bain après avoir enfiler mon jean et une chemise noir ouverte. Je fais un tour dans ma chambre pour y ranger mon costume rempli de sang à laver ainsi que mes lunettes que je n'avais pas oublié au passage. Une fois sortie de je vais au salon me rendant compte que Symphonie était la bas avec une tasse de thé qu'elle s'est servie. Elle a bien fait je ne bois jamais de thé, le plus souvent s'est Andro' qui en prend, d'ailleurs c'est elle qui à légèrement contribué à la décoration de ma maison. Parce que moi en déco' je ne suis pas des plus doué. Les seuls chose que je me suis installé c'est quelque cadre avec une photo d'Andro' et son œuf est d'autre de quelque amis, mort aujourd'hui par la guerre. Je finis par m'assoir a mon tour en face qu'elle sur un fauteuil et m'y enfonce en soupirant.

« Pendant que tu dormiras dans ma chambre je dormirais au canapé si besoin. »

Bas oui évidement que je vais dormir au canapé. Ça ne se fait pas de dormir avec une femme dans un même lit. Je vais paraître vieux jeu, mais a mon sens, on ne dort pas avec une amie, sauf quand il s'agit de la rassuré. Hors la elle l'est déjà et elle est en sécurité. Et puis comme Andro' dit toujours, on ne dors qu'avec sa mère ou sa petite amie. Je n'ai pas de petite amie, je dors donc au canapé.

Mais il y avait quelque chose d'étrange dans cette soirée, se n'est pas désagréable mais étrange. Ça va faire dix ans que je n'ai pas eu de relation amicale avec quelqu'un. Mon humeur sang chaud et colérique m'empêche de faire connaissance au trouillard de la nouvelle génération. Mais il y avait tout de même de l'amélioration j'ai trouvé un travail que j'ai garder depuis plusieurs jour. Oui bon, il ne m'a pas encore appeler pour des missions mais ça n'empêche pas que j'ai enfin un salaire raisonnable.

Donc la en se moment j'avais un problème tout autre. Que faire? Moi je n'étais pas fatiguer visiblement elle non plus. Très certainement encore secoué par les évènements. Parler de quoi? Autre problème on a tellement discuter lors de notre rencontre qu'il n'y avait plus grand chose à dire. Donc il ne me reste plus que...

« Dit je me suis demandé la dernière fois... »

Vous allez voir c'est la question pour un sujet de conversation la plus basique et la plus nul que je connaisse mais je n'ai trouvé que ça.

« D'où est-ce que tu venais avant d'arriver à Edora? »

Tadaaaaaaaaaaaaaaaaaaam!

« T'es pas obligé de répondre hein! Surtout si tu trouve cette question indiscrète. »

Il vint s’asseoir en face de moi et je l’observai discrètement. Mine de rien, il devait avoir pas mal d’admiratrices secrètes, mais je doutais qu’il s’en rende compte.

« Pendant que tu dormiras dans ma chambre je dormirais au canapé si besoin. »


J’en étais sûre !

C’était un comportement parfaitement honorable et mignon à la fois.

Je cachai mon sourire en buvant de nouveau.

« Dit je me suis demandé la dernière fois... »

- Oui ?

Il semblait gêné. Qu’allait-il me demander ? Beaucoup de choses le gênaient. Ou alors c’était le comportement de quelqu’un de normal. Après tout, je n’avais que l’habitude d’hommes qui souhaitaient à tout prix s’introduire dans mon intimité.

« D'où est-ce que tu venais avant d'arriver à Edora? »

Hum… Ça allait être compliqué…

Il se reprit très rapidement.

« T'es pas obligé de répondre hein! Surtout si tu trouve cette question indiscrète. »

Je secouai la tête doucement.

- Pas de soucis. Après tout, je t’ai mis en danger et je te jette hors de ton lit ce soir. Tu es dans ton droit de poser des questions.

Je marquai un temps de pause. Je n’étais pas d’humeur à mentir, mais je craignais un peu sa réaction s’il découvrait ma véritable nature et mes actions plutôt honteuses. Je n'avais pas envie qu'il me rejette.

- Techniquement… Je viens de l’océan Atlantique. Mais j’ai beaucoup voyagé ces vingt dernières années.

« Voyager »… C’était un doux euphémisme.

- J’ai survécu pendant la guerre grâce à des…. Je cherchai un terme pas trop choquant et grimaçai d’avance… Bienfaiteurs….

Je me crispai inconsciemment, le regard dans le vide.


Des bienfaiteurs….


Des pervers qui protégeaient leurs intérêts plutôt !

[si tu ne trouve pas quoi dire,je peux en rajouter ]

[je t'avoue que je suis un peu à court d'idée.... Tu en aurais une toi par hasard? Vu que je te vois écrire comme quoi Lev est un beau gosse xD]

-Pas de soucis. Après tout, je t’ai mis en danger et je te jette hors de ton lit ce soir. Tu es dans ton droit de poser des questions.

Mh.... On dirait que ça la gêne que je fasse de mon mieux pour que tout aille bien? Ou c'est juste une impression?

- Techniquement… Je viens de l’océan Atlantique. Mais j’ai beaucoup voyagé ces vingt dernières années. J’ai survécu pendant la guerre grâce à des….Bienfaiteurs….

« Mh... »

Symphonie serait donc le genre de personne à être chanceuse jusqu'au bout de ses ongles. Je la regarde encore sourcils froncé constatant que mon hôte n'avait pas l'air très bien suite à ces mots.

« Quelque chose ne va pas? »

Quoi que chanceuse.... Je pense plutôt que sa beauté à dû beaucoup aidé. C'est peut être ça qui la gêne? Peut-être qu'elle n'ose pas dire que son physique à beaucoup incité les bienfaiteurs de l'aider. Mais volontairement? Vu sa gêne surement pas. Je me lève et m'approche un peu d'elle et pose ma main sur son front. Sur le coup elle n'a pas l'air d'avoir de la fièvre.

« Tu fais une tête bizarre depuis que tu as parlé de tes bienfaiteurs. T'étais pas obligé d'en parlé si ça te gênais autant. »

Je fais une légère grimace en essayant de deviner ce qui ne va pas.

« C'était des bienfaiteurs qui attendais quelque chose en retour hein? »

Je me lève avec un léger sourire en coin.

« Je me disais aussi des bienfaiteurs... C'est déjà pas mal qu'il y en ai un alors plusieurs... »

Pas pour rien que les gens m'énerve en général.

« Quelque chose ne va pas? »

Je me repris soudainement. Visiblement, j'avais laissé filtrer un peu trop de choses inconsciemment.

Il se leva et posa sa main sur mon front.... pourquoi ?

« Tu fais une tête bizarre depuis que tu as parlé de tes bienfaiteurs. T'étais pas obligé d'en parlé si ça te gênais autant. »

Je haussai les épaules et souris avec douceur. Il était plutôt naïf. C'était mignon mais ça lui jouera sans doute des tours un jour. J’espérais être là ce jour là et pouvoir l’empêcher de se mettre dans un quelconque pétrin.

- Je te devais bien ça. Tu m'as sauvé la vie après tout.

« C'était des bienfaiteurs qui attendais quelque chose en retour hein? »

Ok. Il n'est pas aussi naïf que ça, en fait.

« Je me disais aussi des bienfaiteurs... C'est déjà pas mal qu'il y en ai un alors plusieurs... »

Je baissai les yeux. Mal à l'aise.

- Disons qu'ils n'agissaient pas tous ensembles en même temps. Considère cela plutôt comme.... Comme si j'avais été un objet qui se léguait à la mort de son possesseur. Voilà.

J'étais plutôt fière de ma métaphore. Elle reflétait parfaitement la situation dans laquelle je m'étais trouvée.

- Une personne est bien obligée de protéger ses objets pour s'en servir comme il l'entend...

Bon, d'accord, c'était un peu cru je crois. Mais je ne savais pas comment le formuler autrement.

- Et à la fin de la guerre, je me suis enfuie.

Je n'osais pas croiser son regard, ayant peur de ce que j'allais y trouver.

-Disons qu'ils n'agissaient pas tous ensembles en même temps. Considère cela plutôt comme.... Comme si j'avais été un objet qui se léguait à la mort de son possesseur. Voilà.

Un objet? C'est comme ça qu'elle se voit? Comme un objet? Et pendant tout ce temps elle se laisse traité de la sorte?

-Une personne est bien obligée de protéger ses objets pour s'en servir comme il l'entend...

C'est a croire... Mh non quand même pas. Je me demande ce qu'elle veut dire par ''s'en servir...''. Le sex? L'argent? Otage?

-Et à la fin de la guerre, je me suis enfuie.

« Mh.... »

Je finis par la regarder droit dans les yeux, tout ça était flou mais je n'avais pas besoin d'en savoir plus. Mais celle-ci fuit mon regard. Pourquoi? Elle a honte? Ou est-ce qu'elle me cache quelque chose.

« Symhonie. »

Je prend un air sérieux comme jamais saisie son menton de mes deux doigts afin de la regarder droit dans les yeux. Mon visage a une dizaine de centimètre du sien je lui dis d'un air si sérieux, que ça pourrait en changer l'ambiance.

« Je t'interdis de te laisser traiter comme un objet. »

Les gens me répugne je me mettrais presque en colère si j'avais un de ces soit disant bienfaiteurs en face de moi.

« Parce que tu es loin, mais bien loin d'être un objet. »

Du moins pour moi.

« C'est compris? »

Pour moi ce genre de chose, se faire utilisé n'est pas vivable. C'est au bout de quelque seconde de gros blanc que je finis par la lâcher et m'écarte d'elle pour m'assoir de nouveau sur mon fauteuil l'air de rien normal.

« Symhonie. »

Je me tendis. Est-ce que je le dégoutais maintenant ? Est-ce qu'il allait me jeter dehors à coups de pieds dans le derrière ?

Il m'obligea à le regarder et je le découvris terriblement sérieux.

« Je t'interdis de te laisser traiter comme un objet. »

Je me figeai, mon souffle resta en suspend.

« Parce que tu es loin, mais bien loin d'être un objet. C'est compris? »

Il... Il n'était pas choqué ? Il ne me rejetais pas ? Non parce que j'avais quand même été plutôt claire dans ce que j'avais expliqué ! Et puis encore, s'il tentait d'obtenir quelque chose de moi, comme ces amants qui m'assuraient que je comptais pour eux dans le seul et unique but d'obtenir une certaine soumission (rassurez vous, je n'y croyais plus depuis bien longtemps), mais là... Je ne lui avais joué aucun numéro de charme et il n'était visiblement pas intéressé par mes formes !

Rien qu'à cause de cela, ses mots me touchèrent. Me frappèrent de plein fouet même. J'en avais les larmes qui montaient aux yeux, mais je les essuyai rapidement avant qu'elles ne coulent.

- Merci.... Ma voix s'étranglait légèrement dans ma gorge nouée, mais je n'arrivais pas à me contrôler. Vraiment. Merci beaucoup.

Ses paroles me réchauffaient le coeur et apaisaient un peu la colère en moi.

Je ne cessais d'utiliser les hommes en cherchant une certaine vengeance. Je me persuadais que je ne faisais qu'obtenir réparation, mais au final, je savais parfaitement que je ne savais rien faire d'autre. C'était aussi simple que ça.

- Ça n'est peut être pas grand chose pour toi, mais ce genre de parole me fait vraiment plaisir.

-Merci.... Vraiment. Merci beaucoup.

Je la regarde, d'un air plus que surpris, les sourcils haussé et reste figé comme une pierre dans cette expression. Je commence à revenir sur terre seulement au moment ou j'ai cru voir des larmes qui allaient bientôt couler.

-Ça n'est peut être pas grand chose pour toi, mais ce genre de parole me fait vraiment plaisir.

Je finis pas sourire. Un sourire léger, simple mais qui exprimais une joie. Le genre de joie d'un bienfaiteur. D'un VRAI bienfaiteur. Le genre de sourire qui exprimerais en parole ''je suis content que ces paroles t'ont fait du bien malgré qu'il puisse paraître dur.

« Tant mieux. »

Je ne voulais pas produire l'effet inverse. Sinon ce serait le drame. Comment peut-on vouloir utilisé une fille comme elle comme un objet? Je finis par regarder l'heure il commençait à ce faire tard mais je n'étais en aucun cas fatigué, comme la plupart du temps. Et elle? Elle est fatiguer. Je n'ajoutais rien de plus, me contentant de la regarder tête poser sur la paume de ma main d'un air pensif. Je continue à croire que cette ambiance est quand même étrange.... Elle aussi elle trouve que l'ambiance et étonnement différente qu'a son habitude? Ou je suis le seul à ressentir ça? Et j'ai comme le pré-sentiment qu'il ne faut pas que je parle de Symphonie en détails à Andro'. La connaissant elle va sans doute se faire des idées.

[super court désolée TT]

« Tant mieux. »

Un long silence s'étira.

Bon, je crois qu'il était temps de prendre congé, en quelque sorte. Je terminai mon thé et proposai doucement.

- Il se fait tard. Nous devrions peut être nous coucher.

Je me levai pour poser la tasse dans la cuisine.

- Je risque de te mettre en retard au travail si je traîne comme ça. Enfin, si tu travailles.

Je m'éclipsai rapidement dans la cuisine, posai la tasse dans l'évier et revint.

Ce canapé avait vraiment l'air minuscule à côté de lui. Je lui aurais bien proposé de rester avec moi, mais vu ce que je venais de lui avouer, il le prendrait sans doute mal.

Dommage, parce que j'aurais bien aimé ne pas dormir seule ce soir. Aucune allusion sexuelle dans cette affirmation. Juste un besoin de compagnie.

Je me dirigeai vers la chambre et m'arrêtai devant.

- Dors bien.

Espérerons que ce soit mon cas aussi...

Je fermai la porte derrière moi et me couchai rapidement.
C'était étrange. J'étais seule et pas chez moi.

C'était nouveau.

Mais j'étais plus en sécurité que nul part ailleurs.

Ce fut sur cette pensée que je m'endormis....

...Pour me réveiller une heure plus tard en hurlant de terreur.

-Il se fait tard. Nous devrions peut être nous coucher.

Je la regarde se lever et la suit du regard voyant qu'elle se dirige vers la cuisine pour poser la tasse.

- Je risque de te mettre en retard au travail si je traîne comme ça. Enfin, si tu travailles.

Je lâche un léger rire amusé plutôt content de l'attention qu'elle a porté sur moi.

« Ne t'inquiète pas, je ne pense pas que demain je travaille. »

Ouais c'est quand même étonnant qu'il n'ai toujours pas appelé l'homme masqué. A s'en douter du faite que je me sois bien fait embauché, va falloir que je fasse gaffe on ne sait jamais. On va éviter les grosse dépense jusqu'à ce qu'il appel.

- Dors bien.

Je me tourne vers Symphonie pour lui décrocher un petit sourire rassurant et lui réponds tout simplement.

« Toi aussi. »

Une fois la porte de ma chambre fermé je me lève de mon fauteuil et attrape une couverture soigneusement rangé dans mon armoire pour m'allonger sur le canapé, les jambes plié du à la grande t'aille par rapport au fauteuil. En caleçon donc je me couche et regarde le plafond, ne parvenant vraiment pas à trouver le sommeil. Je soupire et attends encore, je finis par tourner ma tête vers l'horloge. Bordel.... ça va faire déjà une heure que je tente de trouver le sommeil. C'est par rapport à ce qui c'est passé qu....

Une crie me fait sursauté. C'était Symphonie, qu'est-ce qui se passe? Par réflex et plutôt inquiet j'enfile mon jean et me précipite vers ma chambre. J'ouvre la porte.

« Symphonie? »

Je m'approche doucement du lit, ne prenant pas la peine d'allumer la lumière.

« Symphonie ça va? Tu n'as rien? »

Je pose doucement ma main sur son épaule et constate à sa respiration qu'elle a seulement fait un cauchemar. Je me pince les lèvres un peu dégouté d'avoir échoué à ma mission changer les idées pour qu'elle puisse bien dormir. Comprenant vite la situation n'osant pas la prendre dans mes bras, je me contente de caresser son épaule en lui disant d'une voix la plus rassurante possible.

« C'est finie t'en fait pas, c'est qu'un mauvais rêve et les mauvais rêve ne sont jamais réel. »

La regardant par le reflet de la lumière que la porte entre ouverte laisse paraître le la regarde.

« Tu veux un verre d'eau ou quelque chose pour te calmer? »

J'étais assise, haletant, cherchant quelques instants où je me trouvais.

« Symphonie? »

Ah oui. J'étais chez Lev.

« Symphonie ça va? Tu n'as rien? »

Son contact m'apaise et je ferme les yeux pour chasser le cauchemar que je venais de faire.

- Je... Ça... Ça va. C'était un cauchemar.

Un horrible cauchemar.

« C'est finie t'en fait pas, c'est qu'un mauvais rêve et les mauvais rêve ne sont jamais réel. »

Je frissonnai. Mais ils avaient l'air tellement réels quand on s'y trouvait. J'étais sûre d'en faire de nouveau quand je fermerais les yeux.

Tant que ce démon était en liberté, je ne pourrais pas dormir tranquillement.

« Tu veux un verre d'eau ou quelque chose pour te calmer? »

Je posai ma main sur la sienne.

- Non, ça ira.

Je marquai un temps de pause, hésitante.

Si je ne lui demandais pas maintenant, je risquais de le réveiller plusieurs fois cette nuit.

- Etc-ce que... Est-ce que tu peux rester cette nuit ?

Je me repris précipitamment.

- C'est pas une proposition bizarre, hein. C'est juste que... Que... C'était gênant de l'avouer. Je me sens en sécurité avec toi. Et puis je sais que tu ne me fera rien de déplacé.

-Non, ça ira.

Je me demande tout de même ce dont elle a bien pu rêver pour être dans un état pareil. Sa main contre la mienne je ne bougeai pas cherchant une solution pour qu'elle puisse dormir tranquillement. Me visage étant pensif je redescend sur terre entendant Symphonie prendre la parole, d'un air plutôt timide. Je la regarde de nouveau.

-Etc-ce que... Est-ce que tu peux rester cette nuit ?

Oui non je ne m'attendais pas à ça. Moi qui pensais de base qu'elle dormirait mieux seule dans un lieu sécurisé et isolé. Je me retrouve un peu con quand je me suis rendue compte qu'une présence pourrait l'aider à mieux dormir après ce qui c'est passé.

-C'est pas une proposition bizarre, hein. C'est juste que... Que..

Je fronce les sourcils septique, me demandant pourquoi me demander ce service à l'air de tant la gêner. Ce n'est pas dans son habitude surement. Ça ne peut-être que ça.

« Que? »

Mieux vaut ne pas non plus lui mettre la pression non plus. Même si je l'ai peu été fait involontairement.

-Je me sens en sécurité avec toi. Et puis je sais que tu ne me fera rien de déplacé. 

Je la regarde un petit instant sans rien dire sur le coup. Il n'y avait rien de vraiment déplacer dans sa demande, mais je reste tout de même surpris. Ça ne voulais rien dire pas besoin de ce faire des films. Ce qui me surprend un peu plus c'est cette confiance qu'elle a en moi. Je caresse doucement sa tête de ma nouvelle protège avec un petit sourire protecteur en coin.

« Comme tu voudras.... »

Je me dirige vers la porte et me tourne vers elle avant de sortir.

« Je reviens. »

Je me dirige vers la salle de bain, et cherche autre chose qu'un jean pour dormir. Parce que en caleçon avouons le c'est déplacé. Je fouille donc dans mes affaires n'aillant pas de pyjama et fini par mettre donc un sorte de pantalon de sport gris et retourne dans la chambre éteignant toute lumière derrière moi. Je me faufile dans mon lit avec Symphonie et caresse doucement ses cheveux.

« Voilà. »

J'espère que ça ira. Suite aux dires de la sirène je tente de la rassurer de nouveau pour qu'elle puisse dormir en paix.

Je ne pouvais pas voir son expression dans la pénombre, mais sa main dans mes cheveux se révéla approbatrice.

« Comme tu voudras.... »

Il se lève et je le regarde s'éloigner.

« Je reviens. »

D'accord.

Je restai assise sagement en attendant qu'il revienne.
La lumière dans son dos m'indiqua qu'il s'était changé. Je souris. C'était attentionné.

Il se glissa dans le lit et je m'allongeai.

« Voilà. »

- Merci. Soufflais-je en me blottissant contre lui.

Je fermai les yeux.

La nuit allait être bien plus calme maintenant.





Et elle le fut.


Une nuit calme et sans rêve, bercée par une odeur de musc et une chaleur réconfortante contre moi.

Lorsque je me réveillai, je pris quelques secondes pour me re situer et me rappeler la raison de ma présence ici.

Pour ce dernier point, j'aurais préféré ne pas m'en rappeler.

Je me retournai contre Lev et constatai qu'il était lui aussi réveillé.

Depuis combien de temps ?

Et... qu'est ce que je pouvais bien dire ?

J'avais l'habitude de me réveiller à côté d'amants, pas d'amis.

Dans le doute, autant poser les questions banales.

- Bien dormi ?

Une fois dans le lit je prends Symphonie dans mes bras constatant que sa l'aiderai à dormir vu qu'elle s'est blottie contre moi. Elle s'endort peut de temps après et je finis par m'endormir à mon tour. Son odeur, aussi étrange que sa puisse paraître m'a bercé. C'était plaisant, de dormir avec elle, elle ne bougeait pas et moi non plus. On pourrait presque comparé en enfant qui enlace doucement son doudou. La nuit passe donc et je finis par me réveiller. Elle dormait encore, toujours blottie contre moi, comparable à une enfant qui dors avec ses parents. C'était mignon.

-Bien dormi ?

Malgré le fait que je sois réveillé depuis presque une demi heure je lui répond d'un air endormie baillant presque en même temps.

« Ouais ça va....»

Je me gratte la nuque faisant la super tronche de ''je ne suis pas encore réveillé'' et lui retourne la question.

« Et toi? »

J'espère qu'elle n'a pas fait de cauchemars parce que moi je ne l'aurais même pas sentie. Après qu'elle ait répondu je commence à me lever en m'appuyant tout d'abord sur mes coudes.

« Tu prends le petit dej' le matin toi? »

Au cas ou j'ai de quoi lui en servir un, même si pour ma part, le petit dej' moi c'est un café et puis c'est tout. C'est plus histoire de me réveiller dans le fond. Et puis il est quel heure? Bof ça n'a pas d'importance, je verrais ça quand je serais bien réveillé, la en se moment se n'est pas le cas. Je finis par me retrouver assis sur le lit à me gratter la tête ou en me frottant les yeux au passage. Les volets était encore fermé, mais laissait paraître par quelque issue le lumière du jour.

« Ouais ça va....»

Je le regarde du coin de l'oeil. Cet air encore ensommeillé me donnait envie de lui ébouriffer les cheveux et de l'embrasser. Mais c'était plutôt une habitude, un automatisme même, que j'avais avec mes amants, surtout ce dernier point. Quelle idée de l'embrasser !  


« Et toi? »

Mon sourire s'étira.

- Je n'avais pas dormi aussi bien depuis très longtemps !

Il se redressa et je commençai à m'étirer comme un chat. Un poisson chat. Et me redressai à mon tour, tentant de mettre un peu d'ordre dans mes cheveux en y glissant ma main. J'espère qu'il ne les avait pas eu en plein visage toute la nuit !

« Tu prends le petit dej' le matin toi? »

Hochant la tête, je le rassurai:

- Oui, mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas difficile sur ce point.


Quand je le voulais.

Généralement je m'adaptais aux placards de mon amant, mais il m'arrivait d'avoir quelques caprices de temps à autre, ou tout simplement de vouloir me venger d'une nuit plus que moyenne en le faisant tourner en bourrique.

- Je ferais en fonction de ce que tu as.

C'était étrange de se réveiller à côté d'un ami. Je ne savais pas ce qui se faisait ou non, et je devais faire attention à mes habitudes très tactiles.
J'étais plutôt du genre câline le matin, mais je ne pense pas que c'était le genre de chose qu'on pouvait être avec un ami.

Je ne savais pas trop quoi faire, ni quoi dire.

Il y avait des handicapés mentaux, physiques, des sentiments, et moi, j'étais une handicapée des amis.

Bon bon bon, ne restait plus qu'à imiter ce que j'avais déjà vu. C'est comme ça qu'on apprenait. En imitant. Et côté références je n'avais pas grand chose.

Qu'est ce que les gens faisaient dans les films et les livres quand ils dormaient chez un ami avec cet ami en question sans pour autant que ça aille plus loin que dormir ?

..........

.............

Je ne trouvais pas d'exemple, là tout de suite.

Bon, eh bien commençons dans l'ordre des choses. Sortir du lit. Et en faisant attention à ce que la chemise ne remonte pas trop, de préférence. On n'allume pas un ami.

Tiens, d'ailleurs j'avais un petit problème côté vêtements de rechange.

On verra ça plus tard.

Oh et puis si on lui demandait son avis ?

- Tu as des habitudes particulières le matin ?

On se croirait dans un autre monde, dormir avec une amie, je n'avais encore jamais fait ça, et aussi étrange que ça puisse paraître c'était agréable. Et je me trompe peut-être, mais ça à l'air d'être aussi le cas de Symphonie en vue de sa réponse et de son large sourire qui nous rend de suite de bonne humeur.

-Oui, mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas difficile sur ce point.

Bon c'est déjà une bonne chose, mais je demande ça sans même savoir se qu'il peut bien rester dans le placard qui pourrait servir de petit dej'. Je crois qu'il y a des biscottes.... Thé et confiture mais j'en suis même pas sûr.

-Je ferais en fonction de ce que tu as.

Ah ben ça tombe plutôt bien ça. Parce que je n'ai pas très envie de la laisser seule. Et je doute qu'elle voudra sortir. Assis au bord du lit je me frotte le visage et dit d'un air endormie.

« Ok bah je verrais ce qu'il y alors.... »

Je finis par enfin me lever et cherche du regard de quoi m'habiller. Je finis donc par aller vers mon placard et me prend une chemine au hasard, je m'habillerais correctement plus tard, rien ne presse.

-Tu as des habitudes particulières le matin ?

Cette question me fait décrocher un petit sourire amusé.

« Non pas vraiment, je bois un café pour me réveillé et après j'improvise. Je ne mange pas le matin. Ça à tendance à me dégouter. Bon... »

Je finis par sortir de la chambre sans même prendre la peine d'ouvrir les volets, tout simplement parce que je ne suis pas réveillé.

« Alors.... »

Je fouille mon placard cherchant ce que je vais bien pouvoir servir de petit dej' à la sirène ne connaissant absolument pas ses gouts. Une fois qu'elle me rejoint je finis par demander, tout en sortant ce que j'ai en le posant sur la table. Biscottes confiture de 3 parfums différents tout deux entamés, un thé mais pas de beurre, il y en avait plus. En faite il ne restait plus grand chose, va falloir que je fasse les courses malgré moi.

« Ça t'iras tout ça pour ce matin? »

Ce matin? Mais pourquoi je précise ça moi? Elle va rester plusieurs jours celons moi? Aucune idée, mais si c'est le cas ça ne me dérange pas. Je me tourne de nouveau vers le frigo et me verse un restant de café que je me réchauffe vite fait au micro-onde. Bon allé, on se réveille et on arrête de dire des conneries hein?

Tout en l'observant s'affairer, je faisais le tri de ce qui se faisait ou pas avec un ami.

* Peu de contact. Enfin, je crois que c'était discutable. Peut être peu de contact quand les personnes étaient de sexe opposé. Ouais mais on avait dormi l'un contre l'autre et c'est pas pour autant qu'on est allés plus loin !

* Pas de bisous. Ou peut être juste sur la joue, je crois.

* On reste couverte. Enfin, je disais ça mais j'étais juste en chemise en ce moment même. Bon, une chemise assez grande pour faire office de chemise de nuit, mais une chemise quand même ! D'ailleurs, est-ce que j'avais ce genre de chose chez moi ? Des nuisettes sexy oui, mais rien de correct. Je dormais généralement nue ou avec un débardeur et une petite culotte. Enfin, c'était pas comme si j'allais rester plusieurs jours. Si ? Ça ne me dérangerait pas, moi.

* On n'allume pas ! Donc éviter de croiser les jambes de manière suggestive ou d'envoyer des signaux qui incitent à la copulation.


Bon, et il restait quoi maintenant ?

Je me remémorai nos conversations et me rendis à l'évidence: on pouvait parler de choses plus personnelles et faire des blagues sans craindre de passer pour quelqu'un de peu séduisant. Pas d'artifices, pas de tours de force. Juste une présence sans avoir à se casser la tête.

Mais c'était dur pour moi de ne pas refléter ce que voulait exactement l'autre. Je n'avais que très peu de personnalité, enfin, je crois, et, la plupart du temps, je n'était qu'un miroir de chair.

La voix de Lev me tira de mes pensées.

« Ça t'iras tout ça pour ce matin? »

Je regardai ce qu'il avait posé sur la table et souris.

- C'est parfait.

Comme la veille, je fis chauffer de l'eau et me préparai un thé tandis que lui réchauffait son café.

C'était tellement étrange comme situation.

Ou peut être que je réfléchis trop.

Je m'assis et tartinai une biscotte de confiture.

Oui, je réfléchissais trop. C'était dans ma nature, de trop réfléchir. Peut être qu'à force de ne pas m'exprimer, me pliant aux désirs de mes protecteurs et amants, j'avais pris cette habitude de faire de longs monologues intérieurs comme maintenant. Histoire de me tenir compagnie à moi même.

Je réchauffai mes mains en tenant ma tasse et bu une gorgée de thé, pensive. Fronçai les sourcils, et une crainte non exprimée la veille ressurgit.

- Dis... Tu crois qu'il va revenir pour terminer le travail ?

Je parlais du tueur, c'était évident. D'un côté, j'avais envie que Lev me mente, qu'il me dise que je n'entendrais plus jamais parler de ce démon. De l'autre, je voulais entendre la vérité. Je n'étais pas une gamine que l'on rassurait en lui disant que les monstres n'existaient pas. Parce qu'en réalité, les monstres étaient partout, même là où on ne penserait jamais qu'ils soient.

Et rien que de le savoir, c'était véritablement terrifiant.

-C'est parfait.

Ça me rassure en espérant quand même qu'elle ne me dit pas ça pour me faire, plaisir, au pire je le verrais bien. Une fois la sonnerie du micro onde qui retenti je saisie ma tasse pour donc boire mon café. Logique. Comme par mon habitude appuyé contre un mur avec ma tête de zombie. Toujours pas réveillé car je n'avais tout simplement pas fini mon café.

Je prenais à peine conscience que j'ai une fille chez moi. Oubliant presque ce qui c'est passé hier. Prenant presque cette mâtiné comme toute les mâtinés.

- Dis... Tu crois qu'il va revenir pour terminer le travail ?

N'étant toujours pas réveillé je réponds.

« Hein? Quel travail? »

Non sincèrement je ne voyais pas de quoi elle voulait parler. C'est seulement quelques minutes plus tard que je vois enfin de quoi elle parle. C'est fou, ce que cet événement à pu la marqué pour y repenser encore maintenant.

« Ah lui... »

Si je le retrouve n'empêche, il payera cher, mais vraiment très cher pour ce qu'il a voulut faire. Rien que d'y pensé ça m'énerve. Je pose un peu brutalement la tasse dans l'évier, sourcils froncé dent serré, poing serré. Et par la colère qui monte rien qu'en repensant qu'il est en se moment même en liberté et en vie, mon ton deviens haut colérique et menaçant.

« Qu'il essaye pour voir. Et je me ferai un plaisir de finir ce que j'avais commencé. »

Le teint dur, colérique.

« Je l'aurais, je l'aurais avant même qu'il ne te retrouve. »

Sans me douter que se changement de caractère pourrais être aussi flippant je murmure.

« J'aurais sa peau... »

Je jette un œil sur Symphonie prenant enfin conscience que ma réaction pourrais lui faire peur. Mon teint se détend, je me force à me calmer de nouveau pour pas l'effrayer.

« Oublie tout ça et parlons d'autre chose. »

Je toute façon je la protègerai.

« Hein? Quel travail? »

Il déconnait j'espère !

« Ah lui... »

Oui lui !

Je le regarde se métamorphoser émotionnellement. Il pose sa tasse et je m'étonnai qu'elle ne casse pas sous le choc.

Ce devait être ces fameuses tasses spéciales créatures à grande force. renforcées à l'acier. Moi qui pensait que c'était juste une arnaque visant à vendre des tasses super cher, je commençai à douter de cette certitude.

« Qu'il essaye pour voir. Et je me ferai un plaisir de finir ce que j'avais commencé. Je l'aurais, je l'aurais avant même qu'il ne te retrouve. J'aurais sa peau... »

Je n'osais pas bouger, ni même respirer. Sa colère me rassurait et m'effrayait en même temps. Je savais que tant que Lev était là pour s'interposer entre ce démon et moi, je serais en sécurité.

Mais là, tout de suite, je me demandais sérieusement s'il n'allait pas lui pousser plein de poils, des griffes et des crocs.

Tiens.

A quoi pouvait-il bien ressembler sous sa forme de loup ? Et puis.... Il n'avait pas de meute ?

Son regard s'adoucit et je me détendis.

« Oublie tout ça et parlons d'autre chose. »

- Eh bien... Je me demandais...

Je devrais peut être juste me renseigner sur ses goûts.

- Tu es un loup.... Est-ce que tu as une meute ?

Je hais se démon, presque autant que les vampires qui ont massacré ma meute sans raison. S'en prendre à plus faible tuer comme ça pour gagner de l'argent, ça donne juste envie de vomir. Ce mec la est une ordure, et je jure que quand je vais le retrouver, il n'aura plus que ses yeux pour pleurer. C'est un démon ça ne se régénère pas aussi vite que nous les loup-garou. Il peut donc très bien se retrouver sans bras et sans jambe pour l'éternité non? Bref, commencer à parler de lui dès le matin m'énervais, je m'énerve très facilement, mais je ne pouvais pas me le permettre. Toujours en colère mais tentant de la cacher auprès de Symphonie je m'assoie à côté d'elle et attend....

-Eh bien... Je me demandais... 

Je la fixe attendant sa réponse. Espérons qu'elle parlera d'autre chose que de ce qui s'est produit hier. Parce qu'il fait vraiment qu'elle se change les idées.

- Tu es un loup.... Est-ce que tu as une meute ? 

Je lâche un léger sourire, il fallait que je m'attende à ce genre de question, beaucoup de loup-garou on une meute, les solitaires s'est généralement ceux qui se sont fait mordre. Hors moi je l'ai été de naissance, je n'ai connue mon histoire le jour ou la guerre à commencer. J'étais partie en Russie pour enquêter sur mon passé, et dès que je suis rentré sur Edora la guerre avait commencé. A croire que j'étais la cause de cette guerre. Boh ça ne me fera pas de mal de lui en parler, je peux lui faire confiance après tout ce qu'on a vécu en deux rencontres.

« J'avais une meute... »

Je soupire, jamais je n'aurais pensé confier mon histoire à quelqu'un d'autre qu'Andro'.

« Avant que la guerre éclate ici j'étais en Russie pour enquêter sur mon passé. Andro' m'avait raconté ce qu'elle savait c'est a dire les conditions de mon adoption, mais ce n'était pas suffisant. »

Je pose mes coudes sur la table et entrelace mes mains et raconte pensif.

« Et j'ai appris donc là bas que je faisais belle et bien partie d'une meute dans un village caché dans la forêt. C'était une meute où tout ceux qui en font partie on les yeux jaunes et ont pour particularité de gérer leur transformation à la perfection même au soir de pleine lune. »

Je n'osais pas trop la regarder, parce que la ma virilité et ma fierté sont en train d'en prendre un coup. Mais j'ai commencé donc je finis.

« Par instinct j'ai retrouvé le village entièrement détruit avec des squelettes de mes semblables un peu partout. J'ai fouillé les maisons et j'ai finis par trouver la mienne grâce à une photo sur une commode. »

Cette photo et d'ailleurs bien ranger et cacher, c'est tout ce qui me reste de mes origines.

« Et en fouillant un peu la maison je me suis rendue compte que mes vrais parents étaient chefs de meute et que j'étais leurs seul succession, le 5eme successeur. Mais ce qui m'a le plus énervée la bas c'est que ça puait le vampire. Alors j'ai fais le lien entre l'histoire d'Andro' et de ce que j'ai vu. »

J'inspire un grand coup.

« Toute la meute ont été massacrées par des vampires mais ma mère génitrice et moi sommes parvenue à fuir. Les vampires ont du nous suivre, ma mère m'a donc cacher dans une grotte sans savoir que c'était celle d'Andro'. Ensuite elle a tenter de les éloigner de moi pour en finir avec eux mais deux sont parvenue à la fuir me cherchant, afin sans doute d'être sûr qu'il n'y aura plus de chef de meute dans notre clan. Est la Andro' intervient en les tuant, elle rencontre ma mère qui est revenue pour tenter de me protéger et meurt après m'avoir confier à ma mère actuelle. »

Je ricane un coup tentant de cacher cette peine que j'avais de ne pas avoir pu connaitre ma meute et mes vrais parents. J'ajoute donc avec un sourire forcé.

« C'est pas du jolie jolie mon histoire t'a vu? J'espère que ça ne t'a pas mis le moral à zéro. »