Hin Varúlfur og Kabbalah [PV Lexi]

La plupart des gens arrivés sur Edora n'avaient pas encore de quoi se faire à manger. Non pas qu'ils n'avaient pas d'argent, non, ils démarraient tous ou presque avec un petit pécule de 21'000 crédits. Cependant, ils n'avaient pas encore forcément d'appartements ou de cuisine.

Beaucoup se retrouvaient donc dans les restaurants et les bistrots pour manger. Un certain nombre de ces consommateurs d'ailleurs y allaient car ce n'était pas très éloigné de leur lieu de travail.

C'était par conséquent :
1- le meilleur endroit pour extorquer d'honnêtes restaurateurs ;
2- le meilleur moment pour racketter d'honnêtes clients en position de faiblesse.

Les hommes de la Kabbale, menés par Styrbjórn, le "lieutenant" (ou ce qui s'en rapprochait le plus) de Dimma Dökkhönd, entrèrent dans l'un de ces cafés, avec en tête l'idée fermement ancrée qu'ils se devaient de se racheter auprès de leur chef suite au terrible fiasco qui avait vu leurs fesses se faire botter par un loup-garou.

Styrbjórn et ses cinq sbires posèrent le pied dans la salle du bar. Trois d'entre eux se dirigèrent vers les cuisines, tandis que lui et les deux hommes restants s'attaquèrent à quémander une petite participation financière aux clients.

Le tour fut vite fait, et en seulement quelques minutes, les criminels avaient amassé assez d'argent pour se rattraper auprès de Dimma. Ils sursautèrent en entendant une voix.

— C'est pas mal, les gars. C'est un bon début.

Ils se retournèrent et aperçurent, médusés, Dimma Dökkhönd sagement assis au fin fond du café, en train de boire un coca-cola light. Sans doute un coup du sort.

— Mais il faudra faire plus que ça pour que je vous pardonne... Je sais. Si vous réussissez à extorquer un autre loup-garou, je suppose que ça devrait suffire...

Spoiler:

Lexi se baladait en ville, elle était en congés et venait de sortir de la salle de sport.
Elle était vêtue d'un débardeur blanc légèrement décolleté avec des écritures dessus, elle avait aussi un short taille haute mais court, dévoilant ses petites jambes qui paraissaient plus longues ainsi, et bien sûr elle avait ses basket montante, ses cheveux étaient attachés en un chignon plutôt lâche, et ses lunette de soleil trônait sur son nez.
Après sa petite séance de sport, quoi de mieux qu'un rafraîchissement ?
Elle rentra donc dans le petit café, il n'y avait pas beaucoup de monde, un grand groupe de personne qui lui paraissait louche, mais elle ne s'en occupa pas plus que ça et elle s'assit à une des tables en retirant ses lunettes.
Une ambiance loufoque pesée ici, c'était calme.. Trop calme.
La louve jeta un coup d'oeil vers l'homme assis seul au fond du café.
Il portait un masque, une capuche, et buvait un soda.
Oubliez le faite qu'il porte un masque et une capuche et il pourrait avoir l'air de quelqu'un de normal.
Elle commanda un Ice Tea, mais garda un oeil vigilant sur les hommes qui parlaient d'elle, genre elle n'avait pas compris, ils la dévisageaient depuis qu'elle était entrée dans l'établissement.
Il arriva le moment où ils la regardèrent tous en même temps, elle ne put s'empêcher de leur faire un clin d'oeil accompagné d'un signe de la main et d'un sourire amusé, ma paille à la bouche.
Ils firent alors comme si de rien n'était, et l'homme au masque les scruta..
Le chef de ce petit paquet d'homme ?
Lexi sembla intriguée par ce qu'il se passait ici et resta assise, quand ces hommes allaient ils agir ?

— Stjórnandi, vous voulez qu'on... qu'on aille... racketter le chienchien là-bas ? bégaya Styrbjörn.
— J'ignorais qu'il y en avait un, mais maintenant que l'idée est lancée, je te conseille de prendre ton courage à deux mains si tu ne veux pas que je te les coupe, répondit Dimma.

Styrbjörn déglutit très bruyamment. Il regarda la fille dans le coin du café. Ok, c'était facile il n'avait qu'à l'approcher, la forcer à lui filer son argent, et s'en aller... et... non, c'était trop dur. Il décida plutôt de prendre ses jambes à son cou : c'était plus prudent.

Les hommes détalèrent comme de petits lapins terrifiés par un coassement de grenouille. Dimma ne réagit même pas à leur subite perte de bravoure. Il se contenta de se lever, de prendre son verre, et d'aller s'asseoir à la table de celle qui avait terrorisé ses sbires.

— Je suppose qu'une personne capable de faire filer une demi-douzaine d'anciens soldats endurcis mérite au moins quelques minutes de mon attention. Je m'appelle Dimma Dökkhönd, colonel de l'armée des elfes à la retraite.

Dimma savait que c'était plus fort que lui. Il jaugeait et évaluait les gens constamment, et cette jeune fille miniature n'allait pas échapper à la règle. Dans un monde comme Edora, mieux valait savoir à qui l'on avait affaire et, surtout, si l'on était ou non en bons termes avec cette personne.

Dimma était trop faible pour se permettre d'imposer radicalement sa loi, il lui fallait pour le moment rassembler le plus de fidèles autour de lui. Et s'il s'agissait d'êtres forts comme des loups-garous ou des démons, que demander de plus ?

— Et vous êtes ?





Couleur de Styrbjörn : #cc66ff
Couleur de Dimma : #9933ff

Lexi les entendit parler, "chienchien" ? 
C'est comme ça qu'ils voyaient les loups garous ? Pas étonnant qu'ils se fassent botter le cul.
Mais visiblement, la première altercation avec un des siens coupa toute envie au groupe d'homme de s'approcher de la louve, qui les scrutait d'un regard qui ne faisait pas sympathique.
Lexi n'était pas sympathique.
Enfin, ça dépend des fois.
Ils détalèrent à tout à allure en prenant soin de la pas passer trop près d'elle, au cas ou.
-Petits joueurs...
Ce fut la seule pensée qu'inspira la lâcheté de ces hommes, mais ils n'étaient pas idiots au point de venir chatouiller la louve.
L'homme au masque se leva et se dirigea vers elle.
Il ne fera certainement pas le boulot à leur place, il manque cruellement de confiance en lui pour ça, un ambitieux, c'est sûr, mais pas assez déterminé pour tout faire seul.

— Je suppose qu'une personne capable de faire filer une demi-douzaine d'anciens soldats endurcis mérite au moins quelques minutes de mon attention. Je m'appelle Dimma Dökkhönd, colonel de l'armée des elfes à la retraite.


Il la regarda, il avait le même regard qu'elle.. Elle l’intéressait.
Cherchait il de la main d'oeuvre ?
Un peu plus de force dans son équipe de délinquant ?
Un elfe, il devait certainement être vieux..
Lexi était certe une j'm'en foutiche, mais elle respectait au minimum les gens.

— Et vous êtes ?

Elle lui adressa donc un léger sourire, rien de plus, rien de moins qu'un petit sourire.

-Lexi Ray, combattante durant la guerre, survivant.. C'est suffisant pour vous rendre encore plus curieux ?

Elle s'amusait, ça la faisait ricaner, pourquoi un tel intérêt ?
Elle n'en savait rien et c'est ce qui l'amusait, mais parviendrait il à trouver des réponses avant qu'elle n'ait les siennes ?
Parce qu'il est compliqué de bien cerner Lexi, mais elle n'a pas de problème pour cerner les gens, et son habilité dans cette matière est telle, qu'elle en est déstabilisante.

Couleur de Lexi:#33cc99

La jeune fille sourit.

— Lexi Ray, combattante durant la guerre, survivant.. C'est suffisant pour vous rendre encore plus curieux ?

Elle pouffa doucement.

— En effet, mais pas assez pour vous rendre davantage intéressante.

À vrai dire, Dimma était déjà satisfait de ce qu'il avait entendu. Cela lui suffisait même amplement. La plupart du temps, il ne demandait des précisions que pour pouvoir mieux cerner la personnalité des gens. Le reste, il s'en moquait. Il enchaîna donc :

— Si vous êtes une survivante, c'est que vous avez naturellement perdu quelqu'un de proche. C'est évident que vous avez survécu, vous n'aviez pas besoin de me le faire remarquer...

C'était sûrement vrai. Elle était vivante, pourquoi aurait-elle pris la peine de lui préciser qu'elle était parvenue à vivre ? Inutile. Donc, cela cachait nécessairement un petit secret.

Il n'avait pas l'intention de le deviner, il s'en fichait éperdument. Quoique... d'un autre côté, un petit point de pression sur "Lexi" ne pouvait qu'être de bon augure. Il était toujours bon d'avoir dans sa manche un ou deux atouts qui pouvaient sortir d'une mauvaise situation.

C'était décidé. Dimma allait feindre de l'intérêt pour l'histoire de cette jeune femme afin de découvrir ce qu'elle signifiait par "survivante", sans pour autant prêter attention au secret en lui-même car au fond, la confusion était son arme la plus précieuse.

Tant mieux, Lexi n'avait aucune envie de converser avec quelqu'un qui n'avait même pas assez de cran pour montrer son véritable visage.
Elle faisait semblant, parce qu'il est vieux.
Mais ça ne durera pas longtemps, il voulait la racketter il y a pas moins de 3 secondes, pourquoi s'intéresser à elle maintenant ?

— Si vous êtes une survivante, c'est que vous avez naturellement perdu quelqu'un de proche. C'est évident que vous avez survécu, vous n'aviez pas besoin de me le faire remarquer...


Oui, eh bien, elle avait lâché ça comme ça, avoir survécu c'était quand même quelque chose quand on voyait le nombre de personne morte durant cette guerre.
Mais son intérêt pour elle était tel que son masque, une façade, du faux, il s'en fichait et elle aussi alors pourquoi ne sortait il pas ?
Parce qu'au fond il voulait découvrir ce que cachait Lexi.
Qu'il aille crever ce vieux barjot, le passé de la louve n'appartenait qu'à elle, et à personne d'autres.

-Oui, parfaitement inutile.. Mais monsieur lumière, j'aurais pu n'être arrivée que récemment sur Edora, et j'aurais pu combattre, qui ? Peu importe.
Et être une survivante, c'est plutôt pas mal avec tout les dangers qui rôdent, j'aurais pu être lâche et détaller. Donc combattre et survivre, c'est différent de partir et survivre.

Elle lui montrait clairement dans sa phrase qu'elle s'en foutait, mais complètement.
Elle voulait juste être tranquille.
Mais comme elle l'avait remarqué, à moins de n'écraser cet homme.. Il ne lâchera pas l'affaire.

-Qu'est ce que vous me voulez ?

A quoi bon tourner autour du pot ?
Il cherche quelque chose qu'il n'aura surement pas, et elle veut partir.
Elle commença à chercher les raisons de son intérêt pour elle.
Soit il a besoin d'elle, soit il veut pouvoir faire pression sur elle, le jour où il aura besoin d'elle.
L'envie de lui arracher la tête n'était pas en train de flotter dans la tête de la louve, elle voulait le faire. Là et maintenant.
Pour l'instant elle ne l'aimait pas trop cet homme. Pour l'instant..

— Oui, parfaitement inutile.. Mais monsieur lumière, j'aurais pu n'être arrivée que récemment sur Edora, et j'aurais pu combattre, qui ? Peu importe.

Elle lui cachait définitivement quelque chose.

— Et être une survivante, c'est plutôt pas mal avec tout les dangers qui rôdent, j'aurais pu être lâche et détaller. Donc combattre et survivre, c'est différent de partir et survivre.
— Pas réellement. Le combat, ce n'est que la fuite vers l'avant.

Elle avait monté le ton d'un cran, signe que le jeu commençait enfin. Parfait, il l'amenait là où il le désirait.

— Qu'est ce que vous me voulez ?

Elle passait au stade supérieur, en effet.

— La même chose que vous. Jouer.

Il se cala confortablement au fond de sa chaise.

— C'est un jeu. Dès l'instant que je me suis assis ici, vous avez commencé. Comme aux échecs, vous avez bougé le premier pion. J'ai enchaîné, puis à vous, puis à moi. Actuellement, je pense sincèrement que je mène la partie. Mais libre à vous de remonter au score, kssshéhéhé...

Il secoua brusquement la tête.

— Non ! Laisse-le ! C'était dans une autre vie, ça !

Il se reprit.

— Pour le moment, j'ai compris que vous étiez constamment plongée dans un sentiment d'insécurité. Vous bombez le torse mais ce n'est qu'un faux-mur. Il suffit de tapoter dessus pour comprendre qu'il n'y a que du vide à l'intérieur.

Il se craqua les doigts de la main et se leva. Il voulait savoir jusqu'où elle pouvait aller.

— Et si nous faisions un pari ?

Il attrapa une jeune fille, une Erian, ou Erianne, et la plaqua contre lui, enserra son cou dans le creux de son bras. Elle ne devait pas avoir plus d'une vingtaine d'années, certainement moins.

— Vous aimez l'affrontement, vous l'avez dit. Combattre et survivre est mieux que fuir et vivre. Alors... vais-je tuer cet insecte ?

Il serra un peu sa prise.

— Vous n'aurez pas le temps d'intervenir. Alors ? Suis-je prévisible ?

Bien sûr, c'était du bluff. Il n'avait aucune intention de tuer la jeune fille. Déjà les gens étaient en train d'aller chercher du secours, tuer la fille ne ferait que lui apporter plus de soucis.

Mais il voulait savoir si cette fille était capable de lire en lui...

— La même chose que vous. Jouer


Jouer ? Qui a dis qu'elle jouait ?
Elle ne joue pas, elle s'amuse.

— C'est un jeu. Dès l'instant que je me suis assis ici, vous avez commencé. Comme aux échecs, vous avez bougé le premier pion. J'ai enchaîné, puis à vous, puis à moi. Actuellement, je pense sincèrement que je mène la partie. Mais libre à vous de remonter au score, kssshéhéhé..


Quel rire ignoble.
Il comparait donc cette discutions à une partie d'échec ?
Mais pour qui la prenait il ?

— Non ! Laisse-le ! C'était dans une autre vie, ça !


Schizophrène ?
Cela explique bien des choses..
Elle haussa les sourcils, elle ne lui portait aucun intérêt..
Elle ne compris pas pourquoi il se leva en craquant ses doigts, il était trop faible pour la défier.

— Pour le moment, j'ai compris que vous étiez constamment plongée dans un sentiment d'insécurité. Vous bombez le torse mais ce n'est qu'un faux-mur. Il suffit de tapoter dessus pour comprendre qu'il n'y a que du vide à l'intérieur
Le rapport non de Dieu ?!
Elle ne bombait rien, à part sa tête, dans ses rêves les plus fous.
Du vide à l'intérieur, mais ça se voit à l'extérieur.
Lexi ne cherchait pas à cacher qu'elle n'était qu'une coquille vide. Loin de là.
Elle ne leva que les yeux, et c'était trop lui demander pour un homme si..

— Et si nous faisions un pari ?


Un pari, mais elle va te le faire bouffer ton pari.
Retourne chez ta mère et arrête un peu..
Elle ne disait rien à haute voix, c'était inutile.
Il attrapa alors une Erian, et la plaqua contre lui.
Il compte faire quoi ? Me faire réagir.. Tellement comique.
Il enserra son bras autour de son cou, le plus impressionnant, elle ne disait rien, et elle ne se débattit pas cette Erian, elle ne se sentait donc pas menacée.

— Vous aimez l'affrontement, vous l'avez dit. Combattre et survivre est mieux que fuir et vivre. Alors... vais-je tuer cet insecte ?


Il serra sa prise. Un insecte ?
Et lui n'est qu'une vermine.
Un vrai psychopathe..


— Vous n'aurez pas le temps d'intervenir. Alors ? Suis-je prévisible ?


Prévisible ?
Ne savait il donc pas qu'on ne jouait pas au poker, avec un loup garou, ou plutôt avec Lexi.
Le bluff, elle le connaissait bien, et elle savait qu'il bluffait, il cherchait à savoir ce qu'elle allait faire ?
Et bien rien, les gens étaient sorti trouver du secours pour cette pauvre fille, si ça retombait sur Lexi, elle n'en tiendrait pas compte

-Lâchez cette fille et arrêtez de me mentir soyez sympathique, pour une fois.. Poser des questions ce n'est pas faire un pari, tu t'égares mon vieux.

Elle foutait une pression atroce en faisant rouler ses glaçons dans son verres, lentement, le tintement l'occupait, mais il n'aidait personne.
Alors, une pression et cet incapable va t il la tuer ?
Ce n'était pas ses affaires, mais que gagne t on en tuant de gens innocent ?
Pas des réponses, mais seulement la prison. Ou pire.
La mort.
Et il a peur de mourir.

— Lâchez cette fille et arrêtez de me mentir soyez sympathique, pour une fois.. Poser des questions ce n'est pas faire un pari, tu t'égares mon vieux.

Dimma répondit simplement en brisant la nuque de l'Erian. Il y eut un craquement sordide, et le cadavre tomba lourdement au sol.

— Peut-être bien que je ne mentais pas, après tout.

Il plongea la main dans sa poche, et en sortit une pièce qu'il jeta négligemment au visage de la louve-garou.

— Pour la femme de ménage.

Il s'empara aussitôt de sa chaise et la fracassa sur le crâne de Lexi.

— L'avantage des loups-garou, c'est que ça se soigne vite. Bon eh bien, tu m'as correctement diverti, petite fille. C'est amusant de rencontrer des gamines qui se croient psychothérapeutes juste en lisant une ou deux lignes de narration. Je te dis adieu et te souhaite bonne chance dans ta vie, car si je te croise derechef, je te tue. Pour la beauté du geste.

Il tourna les talons, et s'en alla comme il était venu : nonchalant, les mains dans le dos, et vierge de toute émotion.

Il allait tout de même faire surveiller cette jeune fille prétentieuse. Il ne pouvait pas se permettre qu'elle se reprenne et vienne chercher vengeance un jour qui le désavantageait.

Oh, il était convaincu qu'il n'avait pas remporté cette petite rixe. Il était sûr que la fille allait l'analyser encore une fois, et se dire qu'après tout, c'était elle qui avait gagné car elle l'avait entièrement cerné.

C'était idiot, pensa-t-il. Comment pouvait-elle cerner quelqu'un qui ne pouvait pas se comprendre lui-même ?

Il lui craqua la nuque.
Il craqué, il ne pouvait défier Lexi, c'est bien, il l'a compris.

— Peut-être bien que je ne mentais pas, après tout.

-Humhm.. Ok, cool.

Synonyme de "Je m'en fous. Cordialement."
Il sortit une pièce, et la jeta sur la table.
Il va m'envoyer la chaise dans la gueule.


— Pour la femme de ménage



Il fracassa la chaise sur son crâne, ça ne l'atteignait même pas.

— L'avantage des loups-garou, c'est que ça se soigne vite. Bon eh bien, tu m'as correctement diverti, petite fille. C'est amusant de rencontrer des gamines qui se croient psychothérapeutes juste en lisant une ou deux lignes de narration. Je te dis adieu et te souhaite bonne chance dans ta vie, car si je te croise derechef, je te tue. Pour la beauté du geste.

Elle l'avait frustrée, et ça lui arracha un petit sourire, un ennemi, elle n'avait pas peur.
Mourir, elle au moins, ne le craignait pas au point de devenir un fou furieux.
Il ne comprenait comment je pouvais comprendre quelqu'un d'aussi complexe que lui.

-Désolée pour la pagaille.

Elle sortit à son tour du café nonchalamment, son verre à la main, il n'était pas loin, elle fit tinter les glaçons.
Pauvre Dimma.
Elle profita et balança le verre qui s'explosa juste sur l'arrière de sa tête, sur sa capuche, des bouts de verres l'avaient traversé, elle apercevait les petits trous d'où elle était.
Il ne pensait pas partir aussi facilement.

-Je te fais peur, alors tu m'élimines.. Dommage, on aurait pu bien s'entendre ! Echec et mat !

Elle ne rabaissait pas toute ses cartes.
Lui voyait ça comme une partie d'échec.
Et bien elle le voyait comme un poker.
Elle lui fit un signe de la main, puis elle partit, elle n'avait pas peur de lui.
Il avait peur de la mort.
Et elle était une partie,
De la Mort.
Elle avait donc gagné.