Une sortie plutôt banale, enfin je crois ... [PV Sacha]

- Excusez-moi…

La femme se retourna et son regard me détailla, sévère. Elle faisait une tête de plus que moi, mais à peu près tout le monde faisait au moins une tête de plus que moi. J’avais l’habitude.

Elle grimaça en voyant mes cheveux à longueur indéterminée dont le bout était teint en bleu et que j’avais attaché en une queue de cheval agrémentée de plumes et de barrettes et se retourna comme si je n’étais qu’une mouche qui tournait autour d’elle.

J’hésitai. J’avais besoin de remplir mes placards, certes, mais si cette grosse dame imposante de race indéterminée et sans doute dangereuse ne voulait pas se pousser, je ne pourrais pas prendre le sucre qu’il me manquait. Enfin, ce n’était pas vraiment important le sucre, hein ?

Je me tortillai légèrement, triturant mes colliers. Les bracelets d’argent à mes poignets tintèrent doucement et la grosse dame se retourna de nouveau. C’était peut-être le moment de lui demander…

- Est-ce que vous pourriez euh… vous pousser ? J’aimerais prendre le sucre… S’il vous plait.

Elle hésita, surtout quand ses yeux tombèrent sur Marcus, le crâne de biologie pendu à ma ceinture, mais finalement craqua. Il parait que c’était mes grands yeux bleus et mon visage rond qui faisaient cet effet-là. Elle prit même un paquet et le déposa dans mon panier.

- Tiens gamine.

Je me fendis d’un grand sourire chaleureux et la remerciai joyeusement. Finalement elle n’était pas si méchante qu’elle en avait l’air !

Je m’arrêtai et soupirai devant le rayon du thé. D’une, il y avait encore quelqu’un devant, et de deux, c’était trop haut pour moi…

Prenant mon courage à deux main, j’interpellais d’une petite voix timide l’homme en face du rayon.

- Désolée, excusez-moi…

Il ne devait pas être plus effrayant que la grosse dame de tout à l’heure ! Et puis elle avait été gentille, non ?

- Est-ce que vous pourriez m’aider à attraper cette boite-là ?

(désolée, j’avais vraiment pas d’inspiration du tout)
[color=plum]

Sacha se promenai dans les rues commerciales, il avait déposé ses valises dans sa chambre. Il cherchait un magasin, où il pourrait acheter de la vodka. Voilà, que ce soit Vlad' ou Sacha, ils boivent énormément, pourtant ils sont rarement soul.

Cela ne lui prit pas longtemps pour trouver le bon magasin .Il entra, il se dirigea vers les alcools et prit 6 bouteilles de bonne qualité, puis commença à chercher des ingrédients pour cuisiner un Bortsch, il prit des betteraves,du chou et des pommes de terre.

Il se baladait en souriant dans les allées, bouteilles et légume dans un sac, il commençais a chanté a voix basse Katyusha, pourquoi ? Je ne sais pas .

Désolée, excusez-moi ... une douce voix résonnais derrière lui.

-да ?

Est-ce que vous pourriez m'aider à attraper cette boite-là ?

- Bien sûr ! Il attrape la boite et la lui donne.

Je souris et le remerciai joyeusement avant de prendre la boite qu’il me tendait. J’avais raison ! Il n’était pas méchant !  

La boite étant petite, je fus obligée de frôler ses mains pour la saisir, et là, ce fut le drame. Mes bracelets en argent, trop larges pour mes poignets, se balançaient légèrement et touchèrent sa peau, le brûlant instantanément à leur contact.

Je poussai une exclamation surprise et retirai rapidement mes mains pour éviter de prolonger le contact.

- Désolée !

C’était soit un vampire, soit un loup garou.

Automatiquement, les statistiques vinrent danser dans ma tête. Sur Terre, 600 loups garou meurent par an, 478 d’entre eux à cause de l’argent.  En revanche, 574 Vampires meurent par an et seulement 246 avec l’argent.

La brûlure que j’avais infligé accidentellement à l’homme n’était pas mortelle, heureusement, mais je me sentais extrêmement coupable.

- Vraiment vraiment désolée ! Je ne savais pas !

J’affichai un air totalement désespéré. Et dire qu’il avait été gentil avec moi ! Non pas que ça aurait été bien fait pour lui sinon ! On ne faisait pas de mal aux gens comme ça !

- Comment est-ce que je peux me faire pardonner ?

Et s’il m’en voulait à mort ? Je ne l’avais pas fait exprès ! Vraiment pas fait exprès ! D’ailleurs je retirai une grosse partie de mes bracelets et les rangeai dans une des sacoches de ma ceinture pour éviter d’autres accidents.

Sacha sentit une forte douleur au moment où la fille pris la boite. Sa peau brûlait au contact d'un bracelet en argent que portait la fille

-Aie ! Bien que c'est un vampire l'argent est une de ces plus grosses faiblesses, et un des seuls moyen de le blesser gravement.

Désolée !

La jeune fille avait l'air surprise.

Vraiment vraiment désolée ! Je ne savais pas !

Après avoir été blessée à cause de cet inconnu, maintenant c'est une fille avec un crane sur la ceinture qui l'attaque, mauvaise première journée.

Sacha sourit : -Pas grave, ce n'est rien.

Comment est-ce que je peux me faire pardonner ?

Sacha répondit : Rien, ça va aller, mais ne dit pas ça à un vampire *sourire*

Après avoir passé la caisse avec la fille. Il prit une bouteille de Vodka et la vida au ¾ en quelques secondes.

-ça fait du bien ! *sourire* avec le sang ,la Vodka est mon second médicament miracle.

Il commence à regarder la fille de la tête au pied. Ce qui est comique, c'est que c'est lui qui est habillé le plus bizarrement.

- Rien, ça va aller, mais ne dit pas ça à un vampire

Nombre de morts par morsure de vampire à l’année sur Terre : 670 dont 306 transformations.

J’avais été inconsciente, c’est vrai, mais j’avais blessé cet homme et je m’en voulais vraiment.
Nous nous dirigeâmes vers la caisse et, une fois sortis, j’arrondis les yeux en l’observant vider presque entièrement une bouteille de vodka.

He bien ! C’était une sacrée descente ! Avait-il un problème avec l’alcool ou était-il assez résistant pour ne pas sombrer dans l’ivresse ? Peut-être la seconde solution était-elle plus plausible vu sa race.

Je n’aimais pas particulièrement les personnes ayant un peu trop bu. Elles étaient imprévisibles et souvent violentes. C’était une grande cause de meurtre non prémédité d’ailleurs.

- ça fait du bien ! avec le sang ,la Vodka est mon second médicament miracle.

J’avisai son sac de courses, curieuse.

- Sans vouloir être indiscrète… Commençais-je, je croyais que les vampires ne mangeaient et ne buvaient rien d’autre que du sang.

Je n’étais pas très informée sur le mode de vie des vampires et voir celui-là avec un sac de courses normal était étonnant.

-Tu as raison, je ne suis pas obligé, je pourrais me nourrir uniquement de sang, Mais je mange plutôt pour le plaisir. En particulier du Bortsch et de la Vodka *sourire *. c'est mieux de boire de la Vodka que du sang.

Sacha continu de boire quelques gorgées mais plus lentement. Sacha lui tend une bouteille.

-Tu veux boire un coup ?

Le fait que la fille ne l'ai pas questionner sur le fait qu'il est habillé comme un soldat de l'URSS l'étonna particulièrement, en particulier car il y a encore les traces de sang de son dernier affrontement.


Mais un problème inquiétait Sacha, le fait qu'il était assez blessé,. Donc il devra allez boire du sang après cette discussion.

Vladimir toujours aussi sadique lui hurle pour attaquer la fille devant lui.
[Va-y, elle est sans défense ! ]

-Tu as raison, je ne suis pas obligé, je pourrais me nourrir uniquement de sang, Mais je mange plutôt pour le plaisir. En particulier du Bortsch et de la Vodka. c'est mieux de boire de la Vodka que du sang.

Le Bortsch ? Inconnu au bataillon. Ce devait être un plat de chez lui. Enfin, je n’étais pas non plus une grande connaisseuse culinaire.

En tout cas, je savais maintenant que les vampires pouvaient manger normalement. Je me demandais quel effet cela produisait sur leur organisme puisque cela ne les nourrissait pas réellement.

-Tu veux boire un coup ? Demanda-t-il en me tendant sa bouteille.

J’avisai l’objet, légèrement surprise. Je ne buvais jamais d’alcool. Vu ma corpulence et le manque d’habitude, j’avais beaucoup de chances de ne pas tenir le coup.

Mais d’un côté, je n’osais pas réellement refuser. Je me sentais toujours coupable de l’avoir blessé et il pouvait mal prendre mon refus.

Une gorgée alors.

Je pris la bouteille et la portai à mes lèvres. Le liquide me brûla (métaphoriquement) la gorge quand je l’avalai et je ne pus m’empêcher de tousser en lui rendant la bouteille.

Mon visage chauffa légèrement. J’avais sans doute l’air ridicule mais au moins je n’avais pas rejeté sa proposition.

Je l’observai de nouveau curieuse. Un vampire devait avoir déjà tué. Je pourrais peut être l’interroger pour mon étude. Je n’avais jamais rencontré de personne de cette race, c’était donc l’occasion de lui poser quelques questions ! Et puis il n’avait vraiment pas l’air méchant.

Bon, d’accord, il était habillé bizarrement, mais qui étais-je pour juger le style vestimentaire des gens ? Et puis si ça se trouve, le sang était tout à fait normal chez les vampires ! On ne pouvait pas toujours manger proprement quand on devait boire à une artère exerçant une forte pression sur les veines.

Certaines artères pouvaient, si elles étaient tranchées, vider le corps de tout son sang en quelques secondes seulement. C’était véritablement fascinant.

- Est-ce que vous avez déjà tué des gens ? Demandais-je innocemment.

Sacha sourit en la voyant tousser :

-Браво! La Vodka, le meilleur alcool ! *sourire *

Est-ce que vous avez déjà tué des gens ? Cela le fit avaler de travers.

Sacha redevint sérieux, c'est vrai qu'il se sent responsable des actions de Vladimir.

Il vide la bouteille, décroche sa médaille et la lui montre. On peut y voir des inscriptions en russe.

Durant la Secondes Guerre Mondiale, j'ai fait Stalingrad,donc oui, j'ai tué des gens. Énormément.

Il remet sa médaille.

Mais je n'ai jamais tuée en tant que vampire . Je crois que ta question se posai plus sur ça ?

Et sinon, tu es de quelle espèce ? Est-ce que ça se fessais de posé cette question ? Il ne savait pas.

Visiblement, ma question l’avait surpris. C’était toujours étonnant de voir à quel point les gens passaient sous silence un sujet aussi présent que la mort. Tout le monde avait déjà vu quelqu’un ou quelque chose décéder et tout le monde mourrait un jour. Même notre organisme se renouvelait constamment, éliminant les cellules mortes à chaque minute qui passait. Non franchement, c’était quelque chose de naturel !

Il décrocha une médaille de sa veste et me la montra. Je l’observai et en mémorisai automatiquement le moindre détail.

- Durant la Secondes Guerre Mondiale, j'ai fait Stalingrad,donc oui, j'ai tué des gens. Énormément.

La seconde guerre mondiale ? Oh, je m’attendais plutôt à ce qu’il me parle de la guerre qui s’était déroulée ici. Tant pis.

- J’ai étudié cette guerre, commentais-je. Une des plus meurtrières.

- Et sinon, tu es de quelle espèce ?

C’était une question naturelle. Moi-même je m’amusais à essayer de deviner de quelle race étaient les gens ici puisqu’il n’y avait aucun humain.

- Je suis une sorcière. Répondis-je tout naturellement.

J’étais très jeune pour ma race et donc très peu puissante, d’autant plus que je n’avais jamais vraiment voulu me pencher sur le livres de sorts et de potions à ma disposition. Cela ne m’intéressait pas. Je n’y voyais aucun intérêt. Les seules fois où je l’avais fait, c’était dans le cadre de mes recherches.

Je tripotai inconsciemment mes colliers. Ne plus rien avoir aux poignets me faisait bizarre.

Je précisai, plus pour faire la conversation qu’autre chose.

- Je ne suis pas là depuis très longtemps. Une semaine à peu près. Je n’ai même pas encore commencé à travailler ! Il parait que quelqu’un a fait pas mal de dégâts à la bibliothèque où j’ai été embauchée, c’est dingue, non ?

Je suis une sorcière. Il sourit : Je m'en doutais. C'est vrai qu'avec ce crane à la ceinture et ces gris-gris, elle ne pouvait être qu'une sorcière.

Je ne suis pas là depuis très longtemps. Une semaine à peu près. Je n'ai même pas encore commencé à travailler ! Il parait que quelqu'un a fait pas mal de dégâts à la bibliothèque où j'ai été embauchée, c'est dingue, non ?

Justement, j'ai croisée un groupe ou plutôt un gang, ils ont massacré de nombreuses personnes. J'ai abattu deux de leur homme puis je me suis fait battre par leur chef, c'est grâce à lui que j'ai ces blessures ...

Bien qu'en fait c'est Vlad' qui à fait ça ...

Un bruit d'estomac se fit entendre vers Sacha. Il sourit « Excuse-moi » Il commence à fouiller son sac de course.

- Justement, j'ai croisée un groupe ou plutôt un gang, ils ont massacré de nombreuses personnes. J'ai abattu deux de leur homme puis je me suis fait battre par leur chef, c'est grâce à lui que j'ai ces blessures ...

J’arrondis les yeux en écoutant son récit. C’était absolument…. Fascinant ! Il fallait que je parle à ce chef ! Que je lui demande pourquoi il avait tué ces gens, s’il ressentait quelque chose vis-à-vis de cela, ce qu’il pensait lui-même de la mort etc…

Je n’avais jamais interrogé de meurtrier et j’étais réellement curieuse de savoir s’ils avaient un rapport particulier avec leur propre mort.

- Vous… Je me rendis compte qu’il me tutoyait depuis tout à l’heure et adoptai la même attitude. Tu as failli mourir ? Je croyais que les vampires se régénéraient vite, ça devait être plutôt grave, non ?

Son estomac gronda, me coupant dans mon élan.

- Excuse-moi

Il commença à farfouiller dans son sac à la recherche de je ne sais quoi. Visiblement, il avait faim. Et je doutais quant au fait qu’un des aliments présent dans son sac puisse combler cette faim. Les vampires buvaient du sang… Et j’étais la seule réserve de sang près de lui.

Oups…

Je n’avais pas spécialement envie de me faire mordre.

Enfin, après, il avait l’air de bien se contrôler. Je crois.

D’ailleurs, comment faisait-il d’habitude ? Il y avait-il des banques de sang prévues juste pour les vampires ou des volontaires pour se faire mordre ? Ils avaient été intégrés à la société, ils ne devaient quand même pas agresser les gens à chaque fois qu’il fallait manger quand même !

Je me rapprochai prudemment de lui pour m’assurer que tout était encore sous son contrôle.

- Euh… tout va bien ?

Tu as failli mourir ? Je croyais que les vampires se régénéraient vite, ça devait être plutôt grave, non ?
C'est vrai ... pourquoi c'est homme ne l'avait pas tué ? Question sans réponse.
-Il était fort, bien plus que moi, mes blessure n'était pas grave, heureusement..
- Euh... tout va bien ?

Sacha, sortit de son sac des biscuits russe. Il en mangea quelque un et en proposa à son interlocutrice. C'était son premier jour ici, et il avait bu du sang juste avant d'arriver.

-Oui ça va , tu en veux ?

Sacha se retourna en attendant un bruit sans importance, on voyait le temps d'un instant une arme attaché à sa ceinture.

Sinon par hasard, tu n'es pas intéresser par la mort ?

Il sortit de son sac des gâteaux et en mangea un.

-Oui ça va, tu en veux ?

Ouf ! Visiblement tout allait bien ! J’avais peut être assez de colliers en argent pour protéger ma gorge mais il restait au moins quatre artères principales au niveau des poignets et des cuisses qui n’étaient pas protégées. Et puis je n’étais ni très grande et épaisse, j’avais donc plus de chance de me faire entièrement vider de mon sang que quelqu’un de mieux portant.

J’acceptai le gâteau qu’il me tendait. Au moins ce n’était pas de l’alcool !

Il se retourna, à l’affut d’un bruit que je n’avais pas entendu. Je ne rivalisais pas avec l’ouïe surdéveloppée des vampires, mais rien n’échappait à mon regard, et encore moins à ma mémoire.
Ainsi, je citai mentalement les chiffres concernant les armes comme celle accrochée à sa ceinture. J’aurais pu me remémorer aussi les marques, dates de fabrication et la composition exacte, mais la réalité était que je ne m’étais pas encore penchée sur les armes (blanches ou à feu). J’étudiais toujours le côté biologique et chimique des choses pour le moment.

- Sinon par hasard, tu n'es pas intéresser par la mort ?

J’acquiesçai joyeusement.

- Je l’étudie. Je m’intéresse à tout ce qui la concerne : processus biologique, chimique, biochimique, historique, culturel, mythologique, statistique, pratique et psychologique aussi, mais ce dernier point est assez difficile, j’ai beaucoup de mal à recueillir de témoignages et à établir des profils. Va savoir pourquoi, les gens sont extrêmement peu enclins à me répondre, et ils pensent aussi que je suis suicidaire, alors que ce n’est pas du tout le cas ! J’ai réussi à interroger quelques suicidaires, mais je n’ai jamais réussi à obtenir des réponses claires et précises. C’est comme les tueurs en série, j’ai jamais réussi à en trouver ! Pourtant une fois j’étais sur la piste du tueur aux mille visages mais…

Je m’arrêtai net. J’avais toujours tendance à trop parler quand le sujet était passionnant.

- Désolée, je m’étend un peu trop là.

- Je l’étudie. Je m’intéresse à tout ce qui la concerne : processus biologique, chimique, biochimique, historique, culturel, mythologique, statistique, pratique et psychologique aussi, mais ce dernier point est assez difficile, j’ai beaucoup de mal à recueillir de témoignages et à établir des profils. Va savoir pourquoi, les gens sont extrêmement peu enclins à me répondre, et ils pensent aussi que je suis suicidaire, alors que ce n’est pas du tout le cas ! J’ai réussi à interroger quelques suicidaires, mais je n’ai jamais réussi à obtenir des réponses claires et précises. C’est comme les tueurs en série, j’ai jamais réussi à en trouver ! Pourtant une fois j’étais sur la piste du tueur aux mille visages mais…

Oui, en fait elle est vraiment intéresser. Bizarrement Sacha ne comprend pas pourquoi s’intéresser à ce point, sur un telle sujet. Bon chacun ces gout.
- Désolée, je m’étend un peu trop là.

Sacha entendait les oiseaux, cela lui donnai envie de chanter à voix basse.
-Расцветали яблони и груши, Поплыли туманы над рекой...

Plus la discussion avance, plus il parle en ouvrant la bouche, ce qu'il fait rarement car il aime cacher ces crocs.

Il ne répondit pas et commença à chantonner dans une langue que je ne comprenais pas.

Ah bon. D’accord.

Je l’avais ennuyé à ce point !

Enfin, ce n’était pas très poli de sa part non plus, mais j’avais eu droit à bien pire que ça d’autres personnes, notamment mes voisins.

Et puis c’était de ma faute, j’avais tendance à être intarissable quand on me questionnait sur mes études, alors c’était soulant au bout d’un moment !

Je baissai les yeux.

- Désolée si je t’ennuie.

Et puis après tout, on ne se connaissait pas vraiment ! Je lui avais juste demandé une boite de thé trop haute pour moi et je l’avais en quelque sorte collé pour me faire pardonner de l’avoir malencontreusement brûlé avec un bracelet. Si ça se trouve il voulait être seul et je le dérangeais.

D’un coup, je ne savais plus quoi dire. Enfin, je n’osais plus rien dire.

Vous savez ce qu'il y a de bien avec les supermarchés ?

Non ?

Moi non plus.

Sérieusement. Dans le supermarché, vous trouvez tout ce qui est haïssable dans le bon peuple. Les vieux, déjà, ces vieux sales, râleurs, ronchons. Ensuite, les bébés qui braillent et leurs mères hermétiquement aveugles et sourdes à leurs déboires. Après, y a toujours des couples d'homos qui s'affichent ouvertement et qui se roulent des pelles pour bien montrer qu'ils sont dans leur bon droit, n'en déplaisent aux hétéros qui eux sont forcément dégueulasses quand ils font de même. Et enfin, des pianos qui tombent du plafond sans prévenir.


Ha, je vous ai bien eus ! Avouez, vous y avez cru. N'importe quoi, comme si des pianos tombaient du plafond sans prévenir.

Bref, j'avance dans le supermarché, en évitant de renifler la puanteur de la plèbe, et me demandant, surtout, ce que je fous là.

Oui, c'est vrai. QU'EST-CE QUE JE FOUS LÀ ?! Comme si j'avais besoin de boire et de manger, moi ! MOI ! MOI LE MAGICIEN QUI SUIS AU-DESSUS DE TOUT ET BON SANG LA TOUCHE DE MAJUSCULE s'est coincée évidemment c'est maintenant qu'elle se décoince... Je hais ma vie...

Tout en réfléchissant à la raison de ma présence ici, je bouscule un petit vieux, et ironiquement je pense soudain qu'en fait je suis plus vieux que tous les gens présents sur cette foutue planète. Et l'autre pépé, là, il commence à me faire des remarques !


Et là un piano tombe du plafond et l'écrase brutalement.


Oh.


Donc les pianos tombent effectivement du plafond.

Pendant que Sacha essayer tant bien que mal de s'excuse auprès de son interlocutrice à qui il n'avait toujours pas demandé le nom, car malencontreusement il avait chanté un de ces chants préférer ce qu'elle avait pris pour de l'ennui.

Vladimir lui réfléchissait, rêvassait sur ces glorieuses années d'antan. Là où fier, il n'avait connu aucune défaite. Aussi, il essayais de contenir son énervement contre cette personne qui l'a battu, il y a seulement quelques heures.

//Bruit de piano puis cri de foule//

Ce bruit perturba Sacha, et celui-ci se retourna. Qu'est-ce-que ... ?

Un attroupement commença autour du magasin. Il décida s'y aller aussi. Il réussi mais, lentement, à traverser l'épaisse foule.

Excuser-moi, excuser-moi, s'il vous plaît ... Les gens se poussèrent pour lui laisser la place de passer

Une fois arriver, il vu une personne âgée, elle, était allongé sous un piano. Heureusement, il n'était pas le seul à se poser une question ... Comment ?

Mais à droite se trouvais un homme, et tout aussi hallucinant que cela puisse être il était aussi bizarrement habillé que lui. Celui-ci était habillé d'un chapeau, haut et étrange. Son costume de chapelier était au même couleurs. C'est un clown un magicien, aucune idée ...

Spoiler:

Le vampire tenta de s’excuser, me rassurant quant au fait que je ne le dérangeais pas. Je lui offris un grand sourire, souhaitant le rassurer à mon tour. Je pardonnais facilement. Mais un bruit épouvantable nous interrompit et nous ne tardâmes pas à être bousculés par une foule de personnes se dirigeant vers le magasin que nous venions de quitter.

Curieuse, je me dirigeai avec mon acolyte vers l’origine du bruit. Il se fraya un chemin au milieu de l’attroupement et je profitai de ma faible corpulence pour me faufiler discrètement à sa suite, l’air de rien.

Une fois devant l’évènement, j’écarquillai les yeux.

C’était… Impossible !

Fascinée, je me rapprochai et me penchai vers le piano qui avait écrasé et visiblement tué un vieillard. Comment est-ce que… ?!

Je touchai l’objet et réalisai seulement là que la scène était bien réelle.

C’était merveilleux !!!

Bon, évidemment, il y avait eu un mort, mais cette personne était déjà en fin de vie, qui sait quelle mort lente et douloureuse elle avait évité ! Et puis elle rentrait dans les annales comme étant la première personne à mourir de chute de piano !

Une chute de piano !

Et je pouvais constater la chose par moi-même !

C’était absolument formidable !

Levant la tête, je tentai de repérer d’où ce piano était tombé mais aucun indice n’était visible. Soit, j’allais donc devoir interroger les témoins !

J’étais surexcitée. Ma première chute de piano !

- C’est incroyable ! Soufflais-je au vampire qui m’accompagnait. C’est vraiment incroyable !

Tandis que deux créatures à la force surhumaine soulevaient le piano pour dégager le cadavre, bien que le mieux aurait été d’attendre l’arrivée des secours, je me dirigeai vers un homme en lui demandant :

- Vous étiez là ? Vous avez vu comment ça s’est passé ?

Mais vous savez, les enfants, la mort par piano n'est pas aussi invraisemblable que ce qu'on veut bien le faire croire.

Par exemple, les chiffres affolants que nous affiche le gouvernement, là, sur les meurtres et les accidents de la route... Eh bien en fait c'est pour effacer les décès par piano ! Car le taux de mortalité par piano est actuellement la première cause de décès dans le monde !

Eh oui ! Mais ça, vous pouvez toujours courir pour l'apprendre dans un journal télévisé !

— C’est incroyable ! C’est vraiment incroyable !

Oui, je sais. Une minute...

— Vous étiez là ? Vous avez vu comment ça s’est passé ?

Mais t'es qui, toi... ? Une jolie petite fille de 19 ans, d'accord, mais encore ? Elle m'a l'air sympathique au moins, pas comme cette MIJAURÉE DE LEXI (j'espère que tu es en train de lire ce message, bébé, car il est pour toi...) et me semble franchement curieuse. En tous points.

On dirait un petit chpoune.

Poilu.

— Bien sûr que j'étais là ! commencé-je sur mon habituel ton grandiloquent. Le Magicien est toujours là !

Je la prends par les épaules et commence à faire quelques pas avec elle.

— Mais vous savez, ma jeune amie, la mort par piano est plus répandue qu'on ne veut bien le croire. Pour tout vous dire, le gouvernement nous cache beaucoup de choses. Tenez, par exemple, Amy Winehouse, que je n'affectionne pas particulièrement. Eh bien BAM ! Un piano ! Tout le monde dit que c'est une surdose d'alcool... Enfin, tout le monde dit aussi qu'elle était talentueuse.

C'est à ce moment bien précis que je me rends compte que ma jeune nouvelle amie était accompagnée d'un... compagnon. En rouge. Aux cheveux blancs.

Un cosplayeur de Devil May Cry, peut-être ? Ça me fait flipper, moi, ça, les cosplayeurs. Il y a des gens, dans cet univers, qui ont une personnalité tellement creuse qu'ils se sentent obligés d'en assumer une fictive qu'ils n'ont même pas inventée. Ces gens-là, ce sont les cosplayeurs. Véritable armée souterraine, soldats de l'ombre régis par la non-inventivité et la vulgarité, commandos de fortes poitrines dénudées (fuck yeah !) et de Deadpool obèses (aw heeeell no...), les cosplayeurs sont la plus grande cause de mortalité dans le monde.

Après les pianos.

Anyway, je prends ledit compagnon par les épaules aussi, et je fais à nouveau quelques pas avec mes deux nouveaux amis.

— Vous savez quoi, tous les deux ? Non, vous ne savez pas, c'est purement rhétorique. Eh bien, tous les deux, vous m'êtes franchement sympathiques. Aussi vais-je...

Je les lâche, avance un peu, me retourne et plonge la main dans l'une des poches intérieures de mon manteau pour en sortir deux tickets dorés.

— Vous donner deux billets pour le théâtre. N'importe quel soir. Venez me voir après la représentation, et nous pourrons parler philosophie, mort par piano, et complot gouvernemental.

Pendant que l'étrange homme parlait à cette fille, et comme cette discussion sur la mort par piano ne l'intéressait pas trop. Sacha lui se remémorait sa vie de soldat, si loin déjà, mais il s'en souvenait si bien, comme si cela c'était déroulé hier ...

Avancer, toujours avancer, ne pas reculer... Et le même problème. Pourquoi cette guerre si meurtrière a eu lieu ? Tant pis on ne peut pas changer l'Histoire ... Cette personne avait une obsession sur la mort et pour Sacha sans le vouloir c'est sur Stalingrad pourtant ce moment de sa vie est celui qu'il déteste le plus ... Quoi !

L'homme le pris par l'épaule et commença à lui parler.

-Vous savez quoi, tous les deux ? Non, vous ne savez pas, c'est purement rhétorique. Eh bien, tous les deux, vous m'êtes franchement sympathiques. Aussi vais-je...

Il le lâche.

-Vous donnez deux billets pour le théâtre. N'importe quel soir. Venez me voir après la représentation, et nous pourrons parler philosophie, mort par piano, et complot gouvernemental.

C'est vrai, il faudra qu'il aille récupérer son sabre... Hein ? Théâtre ? Cela lui rappelle son plus grand exploit, faire danser Vlad' sur la danse des Cossacks. Chose des plus compliqué ...

-Cela pourrait être intéressent. *sourire* J'adore le théâtre. C'est vrai que maintenant la discussion l'intéresse plus.

-Durant une période de ma vie, une trop courte période, je m'amusais à chanter dans un théâtre après que Stalingrad soit reconstruit.

— Bien sûr que j'étais là ! Le Magicien est toujours là !

J’ouvris la bouche pour lui demander des précisions mais il me prit pas les épaules et continua tout en marchant. Je ne pouvais que le suivre, étant bien plus petite et menue que lui.

— Mais vous savez, ma jeune amie, la mort par piano est plus répandue qu'on ne veut bien le croire. Pour tout vous dire, le gouvernement nous cache beaucoup de choses. Tenez, par exemple, Amy Winehouse, que je n'affectionne pas particulièrement. Eh bien BAM ! Un piano ! Tout le monde dit que c'est une surdose d'alcool... Enfin, tout le monde dit aussi qu'elle était talentueuse.

Je ne pus retenir un rire. Je n’avais jamais vraiment écouté ce que faisait cette chanteuse. Je n’écoutais pas beaucoup de musique, cela me déconcentrait quand je travaillais. Mais c’était tout de même drôle.

Enfin, si ce qu’il disait était vrai au sujet des pianos…

- Mais… Commençais-je.

Il se rapprocha du vampire qui était avec moi avant que je puisse terminer ma phrase et l’attrapa aussi par les épaules.

Tant pis, je lui demanderais plus tard s’il avait vu d’où provenait ce piano.

— Vous savez quoi, tous les deux ? Non, vous ne savez pas, c'est purement rhétorique. Eh bien, tous les deux, vous m'êtes franchement sympathiques. Aussi vais-je...

Il sortit deux tickets dorés d’une des poches de son manteau et nous les tendit.

— Vous donner deux billets pour le théâtre. N'importe quel soir. Venez me voir après la représentation, et nous pourrons parler philosophie, mort par piano, et complot gouvernemental.

Je pris le ticket et l’observai un moment, affichant un grand sourire ravi.

- Oh c’est vraiment gentil ! Merci beaucoup !

-Cela pourrait être intéressent. J'adore le théâtre. Durant une période de ma vie, une trop courte période, je m'amusais à chanter dans un théâtre après que Stalingrad soit reconstruit.

Je tournai la tête vers le vampire, toujours joyeuse.

- Je n’y suis jamais allée, mais j’en ai entendu beaucoup de bien.

Reportant mon attention sur l’homme au chapeau, je demandai :

- Qu’est-ce qui se joue en ce moment ? Quelles sont les horaires des représentations ?

— Oh c’est vraiment gentil ! Merci beaucoup !

Oui, je sais, ma générosité est nucléairement mirifique. Cherchez pas.

— Cela pourrait être intéressent. J'adore le théâtre. Durant une période de ma vie, une trop courte période, je m'amusais à chanter dans un théâtre après que Stalingrad soit reconstruit.

Eh bien lui, il fera un fameux soliste, alors. Je me demande un peu ce qui pourrait bien l'intéresser, tiens.

— Je n’y suis jamais allée, mais j’en ai entendu beaucoup de bien.

Grands Dieux ! Enfin, Grands Mois ! Pauvre enfant ! Elle n'est jamais allée au théâtre ? Parmoi, elle a dû avoir une jeunesse bien maussade ! Elle me rappelle moi à son âge. Si jamais j'ai eu son âge un jour.

— Qu’est-ce qui se joue en ce moment ? Quelles sont les horaires des représentations ?
— Ah ça, ma jeune amie ! C'est une pièce unique en son genre ! Mais je ne peux pas vous en dire plus, cela ruinerait complètement votre première fois !

Je m'adresse alors au cosplayeur :

— Vous me ferez l'honneur de venir voir ma représentation, j'espère ! Si vous êtes aussi fin connaisseur que ce que vous me l'affirmez, je suis convaincu que vous adorerez ma pièce !

Puis je m'adresse aux deux :

— Venez à l'heure qu'il vous plaira, mes chers amis, car vous y serez toujours les bienvenus ! Le Théâtre des Merveilles est ouvert vingt-quatres heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, les jours fériés et les jours de fête. Soyez assurés en tout cas de découvrir une pièce unique et adaptée à vos goûts, qui fera de vos rêves les réalités les plus tangibles, et de vos peurs les souvenirs les plus lointains !

-Vous me ferez l'honneur de venir voir ma représentation, j'espère ! Si vous êtes aussi fin connaisseur que ce que vous me l'affirmez, je suis convaincu que vous adorerez ma pièce !

-Pourquoi pas ? C'est vrai que cela peut-être intéressent.

-Venez à l'heure qu'il vous plaira, mes chers amis, car vous y serez toujours les bienvenus ! Le Théâtre des Merveilles est ouvert vingt-quatres heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, les jours fériés et les jours de fête. Soyez assurés en tout cas de découvrir une pièce unique et adaptée à vos goûts, qui fera de vos rêves les réalités les plus tangibles, et de vos peurs les souvenirs les plus lointains !

Sacha réfléchit:

Cet homme est vraiment étrange de plus, son théâtre si c'est le sien a des horaires peu banales. Bon pour l'instant il a l'ai fort sympathique, Qu'est ce que ça coûte, après avoir réglé ces quelques affaires que j'ai en suspend, j'irai bien voir une pièce.

Et puis zut ... l'amusement d'abord !

-Je viendrai sans doutes tout à l'heure.

Il dit au revoir aux deux personnes puis s'en vas en souriant. Il avance vers son logement.

— Ah ça, ma jeune amie ! C'est une pièce unique en son genre ! Mais je ne peux pas vous en dire plus, cela ruinerait complètement votre première fois !

Je lui offris un grand sourire ravi. C’était vraiment gentil !

L’homme se tourna ensuite vers le vampire.

— Vous me ferez l'honneur de venir voir ma représentation, j'espère ! Si vous êtes aussi fin connaisseur que ce que vous me l'affirmez, je suis convaincu que vous adorerez ma pièce !

-Pourquoi pas ? C'est vrai que cela peut-être intéressent.

Je rangeai le ticket dans une des sacoches accrochées à ma ceinture et jetai un dernier regard au piano et au mort.

-Venez à l'heure qu'il vous plaira, mes chers amis, car vous y serez toujours les bienvenus ! Le Théâtre des Merveilles est ouvert vingt-quatres heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, les jours fériés et les jours de fête. Soyez assurés en tout cas de découvrir une pièce unique et adaptée à vos goûts, qui fera de vos rêves les réalités les plus tangibles, et de vos peurs les souvenirs les plus lointains !

Trop cool !

- Ca a l’air vraiment super !

-Je viendrai sans doutes tout à l'heure.

Puis le vampire nous salua avant de partir. Cela m’étonna au début, mais finalement j’agitai la main pour le saluer. C’est vrai qu’il avait l’air d’avoir un peu faim depuis tout à l’heure. Enfin, je crois.

- A une prochaine fois !

Il était temps de rhabiller mes poignets maintenant !

J’extirpai mes bracelets en argent d’une sacoche et les enfilai à leur place d’origine. Je me sentais nue sans rien aux bras.

J’étais toute seule avec l’homme au chapeau maintenant.

- La bibliothèque où je travaille est encore en travaux, alors je pourrais sans doute venir ce soir.

L’ambulance arriva enfin pour évacuer le cadavre à côté, me rappelant à mon enquête.

- Pour revenir à ce piano, est-ce que vous avez vu d’où il venait ?

— Ca a l’air vraiment super !

Ça n'en a pas que l'air ma jeune amie. Le théâtre, ça vous change la vie ! Ça vous raffermit les cuisses, ça vous agrandit les épaules, ça vous fait pousser de 4 centimètres (précisément 46 millimètres).

— Je viendrai sans doutes tout à l'heure.
— Eh bien voilà qui me fait chaud au coeur, mon jeune ami.

Le cosplayeur nous salue, et puis il tourne les talons et s'en va. Comme la poule dans l'histoire. Oui, celle qui est sur un mur.

Mais oui, celle qui picore du pain dur !

... Y en a absolument aucun qui voit de quoi je parle, pas vrai ?

— La bibliothèque où je travaille est encore en travaux, alors je pourrais sans doute venir ce soir.
— Eh bien voilà une autre nouvelle qui me fait aussi chaud au coeur, ma jeune amie !

La fille me salue, et puis elle tourne les talons et s'en va. Comme la poule dans la... ah bah non, elle est encore là.

— Pour revenir à ce piano, est-ce que vous avez vu d’où il venait ?
— Si je l'ai vu ? Si je l'ai vu ?! Mais, ma chère, qui ne l'aurait pas vu ? Un piano à queue Baldwin, d'où croyez-vous que cela vient ? Du ciel, pardi ! C'est la période de l'année où les pianos sauvages rentrent chez eux, après avoir migré vers le bas de la gamme ! Ne vous apprend-on donc rien, à l'école ?

Je la prends à nouveau par les épaules et fais quelques pas avec elle.

— Laissez-moi vous faire un peu d'histoire. Tout commence en l'an 990. Dorémik Fasollasisson était un chef viking redouté dans le monde entier pour ses ogres de barbarie et ses armes à cordes. Dans le monde entier SAUF au château de Sa Très Grande Sainteté Lord Chaton XXIV, Duc de Félixia, un terrible sorcier aux sortilèges... terribles. Je sens que vous ne me croyez pas, mais ce que je dis est 100% véritable, puisque j'étais là. Lord Chaton était, comme son nom ne l'indique pas forcément, un petit chaton mignon et grognon qui terrorisait les contrées avoisinantes. Dorémik, le courageux, s'est opposé à lui et l'a repoussé jusqu'à son château de chaton (prononcez ça vite 20 fois d'affilée, les copains) où la dernière bataille a eu lieu. Ne parvenant pas à prendre la place forte de force, Dorémik fit construire des catapultes, mais les soldats de Lord Chaton s'attendaient à une telle stratégie. Alors Dorémik fit charger les catapultes avec des clavecins. Cela désempara les soldats de Lord Chaton. Ce dernier leur lança un horrible sort qui fit en sorte que les clavecins soient condamnés à voler dans le ciel jusqu'à la fin de l'éternité. Comme c'était plutôt long, ils ont développé une conscience propre.

C'était une version un peu crue des faits, mais cela s'était bien déroulé de la sorte. Je le sais, j'étais là.

— Si vous désirez que je vous en raconte plus, venez me voir ce soir comme vous l'avez promis. Là, vous saurez tout sur les pianos des cieux, les cosplayeurs assassins, les avalanches de pastèques et les cartes de crédit chasseuses de têtes.

C'est du 100% véridique, les copains. Le gouvernement nous le cache, mais c'est vrai. LE GOUVERNEMENT !