La lecture du dimanche [PV Minako]

Je passais la plupart de mes week-ends à étudier. La bibliothèque ayant ré-ouvert ses portes, j’y travaillais toute la semaine, du matin au soir. Il parait que j’étais plutôt appréciée là-bas. Il faut dire que ma mémoire infaillible me permettait de retrouver immédiatement chaque livre et que mon sourire permanent rendait toujours les clients joyeux, même si au début ils me regardaient bizarrement de haut en bas. Allez savoir pourquoi.

Enfin, je profitais de mes pauses et des moments de vide pour feuilleter quelques bouquins et j’en avais emprunté un sur la psychologie d’ailleurs. De quoi concilier travail et étude.

Ce dimanche-là était particulièrement beau, assez pour me donner envie d’enfiler une robe légère, une tunique par-dessus, mon habituelle ceinture où pendait Marcus, mon crâne de biologie, et un sac à dos de cuir. J’avais attaché mes cheveux à la longueur indéfinie dont le bout de chaque mèche était teint en bleu, et mis le livre de psychologie dans mon sac.

Une fois dehors, je respirai une grande bouffée d’air frais, joyeuse, et sautillai jusqu’au parc.

Beaucoup de monde s’y trouvait déjà et, après avoir cherché un banc, en vain, je décidai de m’installer dans l’herbe pour lire.

Spoiler:

J'avais passé le samedi a me promener dans les ruelles de la ville, a croiser des ivrognes, et d'autres personnes peu recommandable, mais personne pour se battre... deux trois mecs qui m'ont fait des avances mais rien d'intéressant. Je n'aurais pas cru trouver autant de gens dans les ruelles en pleine journée ! J'étais tout de même rentrée tard, mais je ne m'étais pas couchée tout de suite, j'avais bricolé ...

Après avoir passé la nuit dans la chambre de mon appartement à bricoler j'avais finis par m'endormir vers cinq heures du matin, pour me réveiller aux alentours de 14 heures, ma journée était déjà définies comme totalement non constructive... Je m'étais tout de même décidé à sortir pour éviter de me morfondre dans cet appartement dénué d’intérêt. Et puis détestant être enfermé en journée je me devais de sortir ! J'étais donc partie prendre une douche après cette courte nuit.

Je m'étais habillée d'un leggings noir, de simple sandales noires, et une robe assez courte, volante, verte très foncée. Mes cheveux séchées détachés comme d'habitude, pas maquillée. Et hop j'étais sortie sans fermer mon appartement, pas la peine y'a absolument rien a voler. Je n'avais pas oublié bien sur ma faux, on ne sait jamais ...!

J'étais partie sans vraiment savoir où j'allais, j'avais marcher longuement, je cherchais le calme je crois mais allez savoir pourquoi je m'étais retrouvée dans ce fichu parc blindé de monde. c'était bruyant, plein d'enfant, quoi de mieux après une mauvaise nuit ? Je sais pas pourquoi j'étais rester dans ce parc... curiosité je suppose... Il fallait reconnaître que cela avait quelque chose d'amusant de regarder évoluer toutes ces personnes dans ce parc. La plus part faisait comme moi elles éraient.

J'avais remarqué une fille, entrée dans le parc juste avant moi que j'avais suivis quelques minutes, enfin ce n'était pas vraiment elle que j'avais remarqué, je ne l'avait vu que de dos et n'avait pas vraiment fait attention a elle... Non ce qui m'avait intrigué c'était son crane ! Je ne trouvais pas ça étrange ... au contraire je trouvais ça vraiment cool ! je me demandais d'où elle le tenait ... Un trophée de guerre ? Un vieille ancêtre ? Un membre proche ? Un pauvre crane trouvé par terre - j'avoue que si c'était cette idée , je trouverais ça plus glauque que cool ... -

Je l'observais, je mourais d'envie de l'accoster, et de lui demander d'où venait son crane, mais j'avais pas non plus envie de la faire fuir ... Je m'étais adossé à un arbre a un dizaine de mètre d'elle et je l'observais - je n'étais pas vraiment discrète -

Finalement, bien trop curieuse pour me retenir, je me rapprochai d'elle, pour finir accroupi devant elle sans rien dire. Elle était assise par terre dans l'herbe et moi je me tenais accroupi ma faux dans le dos... J'hésitais a parler et finalement sans me présenter avec un ton particulièrement monotone, bien que légèrement hésitant :

- hum ... ton crane ... c'est ...?

Je me dis après que ce n'était peut-être pas la meilleur approche que j'aurais pu envisager pour espérer une réponse mais c'était trop tard ...

Un mouvement attira mon attention et je levai les yeux de mon livre pour constater qu’une fille s’était accroupie devant moi. La première chose qui attira mon regard fut sa faux.

De l’Antiquité à aujourd’hui, la faux a traversé les âges, tantôt symbole positif, tantôt symbole négatif. Si elle n’est plus utilisée que de façon marginale, son histoire se poursuit dans les mots et les idées, appartenant parfois à un champ symbolique et folklorique volontiers contestataire et provocateur. Incarnant souvent une célèbre et effrayante figure de la mort, la faux peut également être associée au temps.

Je chassai ce passage de ma tête et continuai mon examen rapide.

La fille semblait aussi petite et menue que moi, elle avait des cheveux noirs qui, avec ce soleil, semblaient verts.

Le vert.

C’était visiblement sa couleur de prédilection vu que ses yeux et sa robe l’étaient aussi. Elle avait deux cornes sur la tête qui auraient pu la faire passer pour un démon si je n’avais pas remarqué, finalement, ses mains.

Les griffes d’un animal lui servent à se défendre, mais aussi à blesser, déchirer, déchiqueter, tuer.

Après quelques secondes d’hésitation, la fille ouvrit la bouche.

- hum ... ton crane ... c'est ...?

Un peu surprise, je baissai la tête sur Marcus, comme pour vérifier que c’était bien de lui qu’elle parlait, et la relevai vers elle avant de sourire joyeusement et de poser mon livre à côté de moi.

- C’est un simple crâne de biologie. Je l’ai hérité d’un de mes professeurs qui voulait me remercier de lui avoir donné quelques conseils pour réussir son suicide.

Le pauvre homme voulait se tirer une balle dans la tête en visant son tympan. Il était évident que placer l'arme dans sa bouche était un choix plus judicieux.

Je décrochai le crâne de ma ceinture et le manipulai entre mes doigts.

- Je n’en ai plus vraiment besoin vu que j’ai dépassé le stade de novice en biologie, mais je le trouve chouette.

Et je n’osais pas l’avouer mais il me procurait un peu de compagnie quelques fois. Il m’arrivait même de lui parler.

Je lui tendis.

- Tiens, si tu veux le voir de plus près.

J’hésitai à mon tour et demandai en désignant sa faux du doigt.

- Et ta faux ? C’est un souvenir ? Quelque chose comme ça ?

Spoiler:

Son regard c’était tout d’abord posé sur ma faux, que j’avais accroché dans mon dos, avant de se poser sur moi, cela ne m’avait pas vraiment surpris. Après tout, elle était plus grande que moi débout mais alors accroupi… cela devait être un peu bizarre …enfin bref …
Je n’avais pas vraiment fait attention à cette fille, je savais que c’était une fille mais je n’avais pas fait attention le moins du monde a son physique ou au trait de son visage.

Non, ce qui m’intéressait c’était ce crane. Il était d’ailleurs en plutôt bon état, et ne semblait rien avoir de particulier… Elle finit par me répondre après avoir posé son livre avec un large sourire.

C’est un simple crane de biologie. Je l’ai hérité d’un de mes professeurs qui voulait me remercier de lui avoir donné quelques conseils pour réussir son suicide.

La remercier pour lui avoir donnée des conseils pour son suicide … ? Sérieusement … Cette fille m’intéressait ! Je ne m’attendais pas vraiment a ce genre de réponse à vrai dire … Je levais alors les yeux, quittant le crane du regard pour voir a quoi ressemblait sa propriétaire.

Elle semblait aussi petite que moi, de très long cheveux brun, mais vraiment très long, avec les pointes bleues. Sinon rien de spéciale… pas d’oreille d’animale, pas de particularité physique apparente … une fille quoi !

Elle finit par décrocher le crâne et jouer avec. Moi je restais silencieuse et mes yeux c’était replongé dans les orbites du crâne. Moi aussi je le trouvais chouette ce crâne ! Je ne le quittais pas des yeux jusqu'à ce qu’elle me le tendit, a ce moment je relevais la tête  vers elle d’un coup, comme étonnée. Après tout j’avais vraiment envie de l’observé de plus près mais je n’aurais pas osé demander, j’étais contente qu’elle me le propose !

Je pris ce crâne dans mes mains et je l’observais sous toutes les coutures. Je ne cherchais pas quelques choses en particulier mais j’étais curieuse. C’était la première fois que j’avais juste le crâne dans la main. Lorsque je me bats jusqu’au décès de mon adversaire, il y a toujours la peau autour, la chair ! La ce n’était pas pareil, il y avait juste le squelette et je trouvais ça plus intéressant. Je continuais de l’observer avec attention, lorsqu’elle me sortit de mes pensées en m’interrogeant sur ma faux qu’elle pointait du doigt.

Je tournais la tête vers cette faux accroché dans mon dos à l’aide d’une bandoulière, sans rien dire. Je lui rendis son crâne et me leva. Puis je détachais la bandoulière de la faux, pour prendre cette dernière en main. Elle était largement plus grande que moi ! Je l’avais mesuré un jour il me semble, elle approchait les deux mètres, alors moi avec mon mètre 55 je paraissais minuscule ! Je m’assis en indien en face de la fille au crâne, la faux allongée sur mes genoux. J’hésitais à lui tendre et finalement je le fis, puisqu’elle avait fait de même avec son crâne, je répondis ensuite a sa question :

Non pas vraiment, c’est moi qui l’ai faite lorsque j’étais petite. Je ne m’en sépare jamais !

En fait c'était tout de même un souvenir, puisque je me souvenais grâce a elle de mes combats et de cette guerre.

La fille semblait vraiment intéressée par le crâne. D’un côté, j’étais contente de trouver quelqu’un d’autre que ça pouvait intéresser.

Elle me le rendit et je l’accrochai à sa place initiale pendant qu’elle s’asseyait en face de moi, posant sa faux sur ses genoux avant de me la tendre.

Chez les Grecs, la légende veut que le dieu  Cronos (Saturne chez les Romains) ait émasculé  son père avec une faucille. Son organe génital,  tombant dans la mer, aurait donné naissance  à la déesse de l’amour Aphrodite.

Un peu surprise, je la pris délicatement entre mes doigts pour l’observer. J’avais peur de la casser, et de me couper en même temps. Je n’avais jamais vraiment touché d’arme, si on ne comptait pas mes outils de légiste. C’était fascinant. Lourd aussi, et j’avais l’impression d’être vraiment maladroite.

Au Moyen Âge, le dieu Cronos est associé au  temps («chronos» en grec). À cette époque, dans les campagnes, on utilise de plus en plus  la faux, et cette plus grande familiarité se  retrouve dans le monde symbolique, puisque la faux concurrence la faucille comme attribut des dieux et des figures allégoriques. Elle devient un attribut du temps et de la mort, sous les traits d’un vieillard ou d’un squelette portant une faux.


- Non pas vraiment, c’est moi qui l’ai faite lorsque j’étais petite. Je ne m’en sépare jamais !

- Toute seule ! M’exclamais-je, impressionnée. Wouah ! C’est vraiment génial !

Je lui rendis pour éviter de faire une bêtise. Je ne savais pas du tout manipuler ce genre d’objet et je m’en voudrais vraiment si je l’abîmais ou si je la blessais malencontreusement.

- Tu fabriques beaucoup d’armes ?

Si elle avait fait un tel objet étant petite, je me demandais ce dont elle était capable maintenant. Elle devait faire des armes vraiment belles ! Etait-ce son métier ? Avait-on toujours besoin d’armurier après une guerre ? Comment en était-elle venue à faire des armes ? Avait-elle tué des gens avec ? Combien ? Quand ? Pourquoi ?

J’avais envie de l’inonder de questions, mais elle avait l’air timide. Je crois.

Alors il valait mieux y aller doucement du coup.

Les yeux pétillants de curiosité, je posai mes mains sur mes genoux en attendant sa réponse.

Elle eut l'air surprise que je lui tende ma faux... Bon il fallait dire aussi que ce n'était pas vraiment le même genre d'objet que le crâne, qui était plutôt inoffensif. C'était presque amusant de la regarder manipuler ma faux, elle n'avait pas l'air sur d'elle, j'avais l'impression qu'elle tenait entre les doigt en vase en cristal et non une arme.

Sur le coup je n'avais pas compris sa réaction... Je bricolais depuis mon plus jeune age, je fabriquais toute sorte d'arme et d'objet diverses et varier, pas toujours très utile certes ... J'aimais me lancer des défis, et faire des objets compliqués.  Je passais le plus clair de mon temps à faire ça lorsque j'étais dans mon appartement. En fait, depuis la fin de la guerre je m'étais souvent occupé ainsi. Le seul pouvoir que je possédais était le télékinésie, alors je voulais amélioré mes capacités au combat par des machines.

Elle finit par me la rendre, après c'était exclamé. Je la posais sur mes genoux, d'un geste sur et précis contrairement a la manière dont la jeune fille la tenais.  

- Hum merci, ce n'est pas si extraordinaire, surtout qu'elle n'a pas été compliqué à réaliser...

Je réfléchis deux secondes, pour me souvenir que l'intelligence que nous possédions était particulièrement développé par rapport aux autres je rajoutais alors

- Enfin pour moi je suppose....
Sinon non je ne fabrique plus vraiment d'armes, enfin plus de telle. Cela me serait d'aucune utilité. Je suis souvent obligé de la réparer et je cherche des moyen de la consolidé, mais je n'en fabrique pas. Je préfère me concentrer sur des objets pour améliorer mes déplacements, ma défense etc... des atouts important au combat.

Je regardais son crâne pour demander :

-Il s'est suicider comment finalement ?

La question était probablement posée de façon un peu abrupte, mais elle avait piquer ma curiosité. Ce que je voulais savoir c'était les raisons de son suicides. Il devait en avoir une bonne pour que cette fille lui donne des conseils pour se suicider. Je trouvais cet acte étrange a vrai dire. Mais je suppose que cela venait du fat que je tienne trop a la vie...

- Hum merci, ce n'est pas si extraordinaire, surtout qu'elle n'a pas été compliqué à réaliser...

Wouaaah ! Cette fille devait être vraiment douée !

- Enfin pour moi je suppose....Sinon non je ne fabrique plus vraiment d'armes, enfin plus de telle. Cela me serait d'aucune utilité. Je suis souvent obligé de la réparer et je cherche des moyen de la consolidé, mais je n'en fabrique pas. Je préfère me concentrer sur des objets pour améliorer mes déplacements, ma défense etc... des atouts important au combat.

Je penchai la tête sur le côté, intriguée. La guerre était terminée, alors pourquoi parlait-elle de combat comme si elle continuait encore à se battre ?

Qui plus est, cette fille ne semblait pas avoir le physique adéquat pour ce genre de choses. C’était intéressant.

-Il s'est suicider comment finalement ?

Je me demandai, l’espace d’une demie seconde de quoi elle parlait avant de suivre son regard.

- Hein ? Ah ! Je baissai les yeux vers Marcus. Il s’est enfoncé une arme dans la bouche et a tiré. Il ne supportait plus la mort de sa femme et de ses enfants dans un accident de voiture. Il se sentait coupable. J’ai beau lui avoir expliqué que tout le monde finissait par mourir, il a préféré se tuer. Alors tant qu’à faire, autant le faire bien, non ?

J’appuyai mes explications d’un sourire doux. C’était des choses qui arrivaient. J’en avais même profité pour recueillir son témoignage.

- C’était sur Terre. Précisais-je. Je crois que si ça s’était passé ici, il se serait jeté à corps perdu dans la guerre.

Ramenant mes jambes contre moi, je demandai :

- D’ailleurs, est-ce que tu as participé à cette guerre ?

La guerre était finie a présent, je pouvait comprendre son regard intrigué sur mes besoins de combats.

Elle eut un certain temps de réaction pour comprendre de quoi je parlais, pour finalement me répondre. Je trouvais ça nul de mourir d'une balle dans la bouche... je ne trouve pas que c'est une belle mort mais bon ... Je me souviens d'avoir entendu un jour dans une pièce de théâtre la mort est "Toujours tragique, pas toujours belle, mais toujours digne !" Je trouvais que cette réplique correspondait parfaitement. cela avait quelque chose de digne de mourir de ne pas supporter la mort de sa famille mais aussi stupide ... Il faut savoir aller de l'avant sinon on sombre comme lui...

- C'est sur que la mort n'est que l'accomplissement de la vie... Et on finit tous un jour par mourir, c'est stupide de décider de se l'ôter ... Mais bon !

C'était curieux la faon dont elle en parlait, elle semblait sereine et donnait l'impression d'un acte des plus naturel avec se sourire ... curieux ma fois

Sur terre ajouta-t-elle ... Je n'y avais jamais vécu, et je n'en avais entendu que très peu parler...

- La terre...? J'aurais bien aimé voir comment elle était, j'aurais bien aimé pouvoir étudier les différences entre ici et la bas de mes propres yeux

J'avais un peu pensé a voix hautes, ça ne lui était pas spécialement adressée mais c'était sortie ainsi. Elle plaça la situation de cet homme dans notre monde pendant la guerre pour me demander si moi aussi j'y avais participer ... Je regardais ma faux en passant ma main dessus...

- Oui....

Je me retrouvais pris d'une quantité incroyable de souvenirs, des souvenirs principalement de mort... le seul qui me gênait vraiment c'était celui de la mort de mes parents... a chaque fois que j'y pensais je me disais que j'aurais aimé les voir mourir plutôt que de l'apprendre que plus tard ... Mon regard c'était un peu perdu dans le vide... je n'étais pas triste, je n'avais plus vraiment éprouvé ce sentiment depuis leur mort...

Je finis par secouer la tête pour chasser ces idées de ma tête, puis après avoir été silencieuse je regardais la jeune fille devant moi pour reprendre avec un peu plus de tonus

- Oui j'y ai participer, c'est de la que vient cette faux, dis-je en montrant mon arme toujours posé sur mes genoux, j'ai pris part au combat vers mes 17 ans, en plein cœur de la guerre. Et toi ?

Spoiler:

La fille n’avait pas connu la Terre, c’était étrange puisque moi c’était le seul monde que j’avais connu jusqu’à cette emménagement ici.

Elle pourrait peut-être m’aider dans mes études qui sait. J’avais du mal à trouver quelques informations. Les gens étaient méfiants, traumatisés.

En échange, je pourrais lui parler de la Terre, si elle le souhaitait.

Je lui demandai si elle avait participé à la guerre, et elle mit quelques secondes avant de répondre. Ces quelques secondes répondirent à sa place.

- Oui j'y ai participer, c'est de la que vient cette faux, j'ai pris part au combat vers mes 17 ans, en plein cœur de la guerre. Et toi ?

Vers ses 17 ans ? Quel âge avait-elle maintenant ?

En tout cas je la trouvais drôlement courageuse de s’adapter à une telle situation, construire une arme et survivre à la guerre en étant aussi jeune.

- Moi ? Oh non, je suis absolument incapable de tuer et vraiment nulle en magie et en bagarre. Je suis arrivée il y a quelques semaines depuis la Terre pour étudier la Mort.

Je haussai les épaules en souriant.

- Je suis plutôt pacifique.

J’ouvris la bouche pour poser une question, hésitante, la refermai, puis me lançai finalement.

- C’était comment la guerre ? Je me ravisai. Enfin, si c’est trop personnel, ou si tu n’en as pas envie tout simplement, tu peux ne pas répondre, hein.

elle n'avait pas participer à la guerre ...? Physiquement c'est vrai qu'elle n'inspirait pas la haine, la guerre et tout ce qui l'accompagne... Je ne sais pas trop ce que moi j'inspirais mais venant de elle ça ne m'étonnait pas vraiment.

Alors elle avait vécu sur terre, c'est de là bas que venaient mes ancêtres lointain et c'était un endroit qui m'intriguait dont je ne connaissais rien. Je trouvais ça cool la mort, enfin d'étudier la mort. Je ne m'y intéressait pas trop mais je trouvais ça cool quelqu'un qui l'étudie ! j'en avais vu tellement pendant cette guerre justement !

- Ça se voit que tu es plutôt pacifique ! Tu ne ressemble pas à quelqu'un qui ferais du mal. Tu as dit que tu étais nulle en magie... hum tu es une sorcière ?

J'en avais rencontrer pendant la guerre, j'avais rencontrer toute sorte de personne pendant la guerre, je m'étais souvent battue et finalement je me considérais comme incroyablement chanceuse de ne pas être morte ! J'avais échappé de nombreuses fois de justesse a la mort.

Elle hésita a me poser une question, je pensais qu'elle ne la poserais pas, mais finalement si. Un sujet souvent éviter ... la guerre ...

Je la regardais dans les yeux pour finalement lui dire :

- Y'a pas beaucoup de gens qui en parle hein ...? Moi ça me dérange pas vraiment ... Tu veux savoir quoi ...?

Une guerre résultant de l'avidité de pouvoir... triste non ? ... En fait je n’attendais pas sa réponse pour commencer d'en parler

- C'est un endroit assez effrayant un champs de bataille... Il y a beaucoup de morts, il faut se battre pour survivre et avoir de la chance. Je pense en avoir eut beaucoup ... de la chance. C'est un endroit ou la lâcheté ne paie pas ... Je ne sais pas vraiment quoi te dire ...

Finalement je lui redemandais :

- Tu veux savoir quoi ..?

La fille, dont il faudrait que je demande le nom, m’assura que j’avais l’air pacifique. Souriant de plus belle, à ce compliment qui me fit chaud au cœur, je lui confirmai ma nature avant de lui demander, hésitante, de me décrire la guerre.

- Y'a pas beaucoup de gens qui en parle hein ...?Je hochai la tête. Moi ça me dérange pas vraiment ... Tu veux savoir quoi ...?

Ce que je voulais savoir ? Tout ! Tout m’intéressait. Tout pouvait m’aider dans mes études et me servir à comprendre ce qui s’était construit maintenant.

Alors que je réfléchissais à la manière dont je pouvais organiser mes questions, elle continua de parler.


- C'est un endroit assez effrayant un champs de bataille... Il y a beaucoup de morts, il faut se battre pour survivre et avoir de la chance. Je pense en avoir eut beaucoup ... de la chance. C'est un endroit ou la lâcheté ne paie pas ... Je ne sais pas vraiment quoi te dire ...

Je lui souris.

- Tant qu’on vit, on peut se considérer comme très chanceuse. Ca remonte le moral je trouve.


- Tu veux savoir quoi ..?

Je réfléchis à voix haute.

- Je sais pas, il y a plein de choses que j’aimerais savoir. En plus, c’est vraiment gentil de ta part. Hummm… Euh… Est-ce que tu as dû tuer beaucoup ? Et, est-ce qu’il y avait des différences entre les races dans leur façon de traiter leurs ennemis ?

J’étais vraiment contente qu’elle accepte de me parler de ce genre de choses, il faudrait que je la remercie, mais comment ? Avec un gâteau ? Non, j’étais trop mauvaise en cuisine. Même si je faisais beaucoup d’efforts. Je pouvais l’inviter quelque part ? Mais où ? Ou autre chose ?

Le mieux serait sans doute de lui demander directement.

- Si tu veux, en échange, tu peux me demander n’importe quoi.

Comme ça j’étais sûre de lui faire plaisir !

Ce qu'elle disait était vrai, vivre était une chance et il ne fallait pas la gâcher. De se dire ça, aidait aussi a se battre pour vivre.

Elle voulait tout savoir sur la guerre...? Il y avait à la fois tant et à la fois si peu à dire... par où commencer... Elle trouvait sa gentil de ma part... alors si peu de gens en parlait ? Beaucoup devait l'avoir vécu comme un traumatisme... Combien faudra-t-il de temps pour que les peines s'atténuent ? pour que les gens puissent en parler... Cela avait été un tel carnage. Alors je lui répondais, ma voix était neutre comme si ce que je disais ne me touchais pas le moins du monde... Ce n'était pas tout à fait vrai, cette guerre avait laissé de nombreuses marques en moi, j'étais passée d'une jeune fille normale, a une femme avide de combat... Cette guerre m’avait changé, comme n'importe qui...

- Oui j'ai tué, j'ai beaucoup tué. J'ai tout de même passer 6 ans au cœur de cette guerre alors j'ai tué des démons, j'ai vu des centaines de personnes se faire tuer sans être incapable de faire quoi que se soit ...! Mais j'aime me battre, j'aime aller jusqu'au bout et offrir la mort à ceux qui l'ont cherchée.

Oui j'avais vu tant de personnes mourir à mes pieds, me laissant face a des démons... J'avais appris à me battre avant d'aller a la guerre, mais l'entrainement et la réalité .. ce sont deux choses différentes...

- J'ai perdu beaucoup dans cette guerre, mais j'ai probablement gagné d'autant plus... Je ne serais pas trop capable de te dire comment se comporte chaque race en face de son ennemi, chaque personne est différente, selon ses capacités, son passé ou ses raisons de se battre... Tous nourrissait un haine pour leurs ennemis, mais chacun l'exprimait différemment.

J'étais partie me battre parce que j'avais perdu mes parents... enfin je suppose. Mais en les perdant, j'avais développer un sentiment de haine envers les démons...

- C'était une guerre tellement sombre... chaque jour semblait plus noir... Le pouvoir, cette nécessité de pouvoir a ruiné tout un monde.

Elle voulait que je lui demande quelque chose en échange... hum ... non, rien ne me faisait envie. Je n'avais pas vraiment besoin de grand chose ... ou si ...

- quelque chose dis-tu ..? aurais-tu quelque chose venant de la terre ? une plante, un animal ..? si possible quelque chose de vivant que je puisse observer ?

Je l’écoutais parler, silencieuse. J’enregistrai chaque mot qu’elle prononçait, chaque intona… non intonation.

C’était absolument passionnant.

Elle désapprouvait visiblement cette guerre. Tout le monde la désapprouvait, je crois. Ce qui était évident, hein, mais je me demandais comment pensaient les personnes qui l’approuvaient, au contraire. Il y avait-il seulement une personne qui l’approuvait ? J’en doutais. Ça m’avait l’air tellement horrible ! Personne ne pouvait être aussi cruel !

Enfin, revenons à l’erian en face de moi.

Elle disait aimer se battre. Alors est-ce qu’elle aimait toujours se battre sans pour autant que ce soit la guerre ?

Je lui demanderais plus tard.

A la place, je demandai comment la remercier et elle me répondit :

- quelque chose dis-tu ..? aurais-tu quelque chose venant de la terre ? une plante, un animal ..? si possible quelque chose de vivant que je puisse observer ?

Quelque chose de vivant ? Ah… Oh… hum….

Je cherchai dans ma mémoire à la recherche de ce qu’elle désirait. Mon appartement était quasiment vide. Je n’avais pas pris la peine d’acheter des meubles, mis à part ceux nécessaires, la décoration était encore moins présente, voire carrément inexistante.

- Hum…. Je voyageais beaucoup, alors je n’ai pas grand-chose. Mes vêtements viennent de là-bas, j’ai plein de carnets de notes, des romans et Marcus, proposais-je en désignant le crâne.

Je me demandais si on pouvait retourner de temps à autre sur Terre. Si ce n’était pas le cas, beaucoup de gens allaient sans doute avoir le mal du pays, non ?

- Oh, et j’ai une mémoire eidétique, alors tu peux me demander de te parler de tout et n’importe quoi, je pourrais te le décrire à un tel point que tu auras presque l’impression de l’avoir en vrai devant toi.

Je lui souris, espérant qu’elle trouverait son bonheur dans ce que je lui proposais.

- Au fait, je m’appelle Autumn. Ajoutais-je.

Elle n'avait pas prononcé un mot pendant tout mon temps de parole, elle m'avait écouté. En la regardant je réalisai que cela faisait bien longtemps que je n'avais pas tenue une conversation, une vrai je veux dire, je n'avais pas discuter avec quelqu'un comme ça depuis très longtemps... C'était agréable en fait. J'avais oublier que je n'avais pas beaucoup dormit et qu'il y avait beaucoup de monde et de bruit dans le parc où nous étions assis.

Elle n'avait rien ramené de vivant de la terre ... Ah j'étais déçu ! Et mon visage l'exprima un peu inconsciemment. Mais ce n'est pas grave, je lui poserais des questions. Je réfléchissais quand elle me donna son nom. Autumn, comme les quatre saisons. A cette époque de l'année les feuilles tombent des arbres car la temps d’ensoleillement n'est pas assez important pour que la production d’énergie par la chlorophylle soit rentable, les arbres préféreront entrer en dormance, mais pour en revenir a son prénom c'est vrai que cela faisait un moment que nous étions ensemble mais que nous ne nous étions pas donné nos prénoms.

- Ah oui, moi c'est Minako.

je réfléchis ensuite à sa proposition... pour demander

- Est-ce qu'il y a des espèces semblables sur terres et sur Edora ? Oh, et tu veux savoir d'autres choses sur la guerre ?

En entendant son nom, je haussai un sourcil. Minako. C’était plutôt japonais comme nom. Comme elle n’a jamais été sur Terre, j’en conclus que ses parents étaient, eux, japonais. Tiens d’ailleurs, où étaient ses parents ?

Sans doute morts pendant la guerre. La pauvre.


- Est-ce qu'il y a des espèces semblables sur terres et sur Edora ? Oh, et tu veux savoir d'autres choses sur la guerre ?

Je retrouvai mon sourire et réfléchis rapidement.

- Oulà, j’ai envie de tout savoir sur tout, mais je ne vais pas t’embêter plus. Et il y a des petits animaux ici qu’on retrouve sur Terre : des souris, des écureuils, des poissons.

Soudain, une idée me traversa l’esprit.

- Si tu veux je peux te montrer les poissons en question, il doit y en avoir dans les aquariums des animaleries, ou, au pire, dans les poissonneries. Par contre je pense qu'on aurait aucune chance de les repérer en mer.

Je me redressai, un grand sourire aux lèvres, prête à me lever.

- C'est mon jour de congé, alors j'ai tout mon temps. La rassurais-je.

Elle eut l'air étonné mais je ne compris pas tout à fait pourquoi ... Et puis à vrai dire ça ne m'intéressait pas des masses ...

Elle répondit finalement à ma réponse.... Des souris, et certains poissons .... Hum mouais j'étais déçu... Si les seuls animaux semblables entre ces deux planètes étaient des animaux si peu signifiant .... Ce n'était pas intéressant .... Ou plutôt cela voulait-il dire que toutes le espèces vivantes de la terre était si peu intéressantes ?
Grâce aux souris, les humains ont découvert de nombreux remèdes grâce aux souris mais il existe des animaux tellement plus intéressant ...!

Je la regardais, profondément déçu de sa réponse ... Pour lui dire

- mouais .... Si les animaux ressemblant sont des poissons et des souris c'est pas super intéressant ... La vie d'Edora à créer des êtres tellement surprenant avec des particularités incroyables ! Comme le chant de certains oiseaux, qui possède un syntaxe.... Mais les souris ce n'est pas un animal exceptionnel...
Ceci dit elles ont a incroyablement servies à l'évolution de l'homme dans la recherche de maladies ... Je relevais la tête, Mais tu dois savoir ça, puisque tu viens de la terre.

En fait en y réfléchissant je savais des choses assez disparates de la terre.... Il faudra que j'aille à la bibliothèque un de ces jours pour en apprendre plus ...
Que ce soit en biologie ou en histoire.... La terre, de ce que je savais, avait un passé histoire incroyable !

Elle me coupa dans mes pensées par sa proposition d'aller les voir dans une animalerie, ou un aquarium .... Mais très sérieusement ça ne m'intéressait pas le moins du monde .... À la limite toute seule et encore mais avec quelqu'un d'autres ...
Mon côté sociale à des limites ....
Je la regardais impassible... Pour finalement lui répondre :

- tu préfère pas me poser des questions sur la guerre ?

- tu préfère pas me poser des questions sur la guerre ?

Je la regardai en tentant de cacher mon air de chien battu. Visiblement, mon idée n'avait pas l'air de lui plaire.

Ramenant mes genoux contre ma poitrine, je lui demandai :

- Mais ça ne ravive pas de souvenirs trop douloureux ? D’ailleurs, est-ce que tu en rêves souvent ? Genre, des cauchemars ?

Alors que j’écoutais calmement ce qu’elle me disait, un hurlement me glaça le sang. Ce n’était pas humain. Enfin, rien n’était humain ici. Non ce que je voulais dire, c’est que c’était plus un rugissement animal qu’un cri. Un rugissement de rage.

Je me retournai et repérai un thériantrope à moitié tigre, me fixant méchamment.

- Toi ! La sorcière ! Appela-t-il.

Je me reculai instinctivement vers Minako en répondant un petit « oui ? », effrayée.

Je n’avais jamais vu cet homme. Que me voulait-il ?

- Tu vas payer pour ce que les tiens nous ont fait !

Quoi ?! Mais de quoi est-ce qu'il parle ? Je n'ai rien fait !!

Je n’eus pas le temps de protester, de me défendre, qu’il bondit. J’étais toujours assise dans l’heure, et même si j’avais été debout, je n’aurais jamais eu le temps d’échapper à cette montagne de muscle qui se jeta sur moi.

Qu’allait-il me faire ? Me rouer de coups ? M’arracher un membre ? Me tuer ? Je n’avais pas envie de mourir !

Des souvenirs ...? oui j'en avais de nombreux ... de toute sorte... Mais des cauchemars, jamais... Enfin pas des cauchemars de la guerre en elle-même.

- Je n'ai jamais fait de cauchemars, j'ai vu toute sorte de chose mais rien qui m'a choqué, marqué au point de faire des cauchemars. Cette guerre a changé la façon ...

Mais je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'un espèce d'abruti complètement dégénéré poussa un cri assez .... curieux ? Un thérianthrope tigre apparemment au vu de son physique... Il l'appela sorcière et cette dernière se rapprocha de moi ... Je ne savais pas ce qu'elle avait pu lui faire mais il avait pas l'air content... mais vu les yeux de la fille... elle n'avait pas l'air non plus au courant de tout ....

On était en plein après-midi au milieu d'un parc blindé.... était-ce vraiment le meilleur endroit pour ce battre ...? Si je pouvais éviter ... enfin j'aimais me battre plus que tout, mais je ne voulais pas risquer de blesser tout les enfants, bien qu'un peu trop bruyant ... D'ailleurs lorsque ce tigre hurla, un calme plat ce fit autour de nous, les yeux rivés sur nous deux et ce jeune homme ...

L'homme se jeta sur Autumn, sans qu'elle n'ait le temps de bouger... Avant qu'il ne l'atteigne, instinctivement je dégaina ma faux pour la placer entre lui et nous. Je me levais d'un trait pour le repousser d'un coup de pied. Il était sacrément musclé ce type, il me mit un coup que je n'eus pas le temps d'éviter et je me retrouvais au sol en position  de faiblesse

" Qu'est-ce tu me veux toi, c'est elle que je veux pas toi ! "

- Si tu veux te battre, ça sera contre moi ...

Répliquais-je en me relevant lui calant la lame de la faux sous le cou...

- Je ne suis pas sur que ça soit le meilleur endroit pour se battre tu sais ..~ Ajoutais-je d'une voix provocatrice

Apparemment il n'en avait pas grand chose à faire de la population alentour puisque sans même me répondre, il chercha à me virer du chemin. Je déteste qu'on m'ignore surtout lorsqu'il s'agit de ce battre ! Je me retournais vers Autumn

- Dégage ! Ça m'énerverait que cet abruti te fasse du mal sans se justifier ....

Finalement, il comprit que je ne le laisserai pas toucher cette sorcière tant que je ne serais pas à terre ... Je n'avais pas trop envie d'engager le combat ici mais bon .... Je n'avais plus le même air ... amical si je puis dire, qu'avec Autumn ... J'aimais ce sentiment, cruauté et haine mélangé ... bien moins intense que pendant la guerre après tout ce n'était qu'un minable... En réfléchissant deux secondes, je me souvins que les sorcières avaient utilisé les humains en esclavages en les transformant en thérianthrope... Drôle d'histoire ...  Mais elle n'avait pas l'air d'être de ce genre... Enfin je suppose que tout le monde cache un peu son jeu... Je ne voulais pas la juger. Et puis de toute façon pour le moment le compte que j'avais à régler c'était avec ce sale type !

Le type était sacrément musclé mais pas bien futé, ce qui me surpris grandement pour un tigre... En théorie un type de ce gabarit là c'est un peu dur a mettre par terre quand il sait se battre ... Parce que oui il était agile puisque c'était un félin... mais n'avait absolument aucune technique de combat...
Il me fonçait dessus a chaque fois comme un bourrin, et je ne peinais pas vraiment à éviter ses coups ou à les parés a l'aide ma faux malgré sa force... Le combat n'avait aucun intérêt ! Il ne faisait vraiment rien d'autre que de me foncer dessus... A un moment il arriva je lâchais ma faux, lui attrapait le bras, lui bloquait le coude à l'aide de mon autre main, le faisait tourner, et d'un geste très léger l'obligea à s'allonger sur le ventre, le bras en l'air maintenue par mes mains et contre lequel j'appuyais mon genoux pour l'empêcher de bouger ... une technique assez simple d'aïkido ... Ensuite à l'aide de la télékinésie je ramenais ma faux vers moi, je la pris dans la main libre et tapa un coup au niveau de la nuque, pour lui faire perdre connaissance ... Finalement je lâchais son bras, regardant son corps inerte sur le sol ... Un sourire mesquin aux lèvres.

- Tss ... franchement c'était bien la peine de faire autant de bruit pour montrer aussi peu de résistance ...

Je me tournais vers Autumn

- Faudrait mieux qu'on se tire si tu veux pas qu'il se venge une fois réveiller, je doute qu'il est apprécié de se faire mettre au sol

Au final j'avais juste la joue rouge et légèrement enflé a cause du premier coup qu'il m'avait mis au visage mais sinon rien de grave.

J’attendais un choc, un coup, une douleur qui, finalement, ne vint pas. J’entendis néanmoins quelque chose. Quelqu’un qui chutait. Rouvrant les yeux, je vis Minako assise, sa faux entre les mains. Visiblement, elle s’était interposée et l’autre n’avait pas apprécié. Il exprima d’ailleurs son mécontentement mais l’eryan s’opposa de nouveau à lui.

Elle me protégeait.

Mais, mais… Si on comparait leur constitution, elle ne faisait pas le poids ! Même avec une arme !

Est-ce que ça valait vraiment la peine de me protéger alors qu’elle me connaissait depuis quelques minutes seulement ? Oh, je ne m’en plaignais pas, bien sûr, mais je n’avais pas très envie qu’elle se blesse à cause de moi !


- Dégage ! Ça m'énerverait que cet abruti te fasse du mal sans se justifier ....


Acquiesçant, je me relevai et m’éloignai sans pour autant réussir à la quitter des yeux, craignant que si je la lâchais une seconde du regard, le tigre la déchiquèterait.

Pour le moment, elle esquivait très bien. Elle semblait prévoir ses gestes à l’avance.
Je restai figée quand elle lâcha sa faux et l’observai, les yeux ronds, maitriser cette montagne de muscles en quelques gestes.

- Faudrait mieux qu'on se tire si tu veux pas qu'il se venge une fois réveiller, je doute qu'il est apprécié de se faire mettre au sol


Seulement là, je sortis de ma léthargie.

- Oh oui, c’est sûr !

Je tournai les talons en réfléchissant à toute vitesse à un endroit où nous réfugier. Le souci avec les animaux, c’est qu’ils pouvaient nous pister.

- Il vaudrait mieux qu’on se fonde dans la foule pour cacher notre odeur. Au cas où. Proposais-je en me faufilant au milieu des gens.

J’accélérai et finalement, me mis à courir le plus loin possible du thériantrope inconscient.

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