La renaissance d'une planète
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La renaissance d'une planète

Edora, une planète qui sert de refuge pour les êtres surnaturels, détruite par une guerre et qui renaît aujourd'hui de ses cendres...
 
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 Fais comme chez toi

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Alice Eden

Alice Eden


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MessageSujet: Fais comme chez toi   Fais comme chez toi Icon_minitimeMer 19 Nov - 23:18

Elle s’en doutait un peu, le jeune homme qu’elle avait trouvé n’était pas d’ici. Sans mot elle le ramena tant bien que mal chez elle, il avait du mal à se déplacer. Une fois devant la porte, elle la déverrouilla en soutenant toujours le blessé et s’aida du pied pour ouvrir. La porte fût refermée de la même manière. Le feu se mourrait dans la cheminée mais il ne faisait pas encore trop froid. La jeune femme installa l’estropié dans le canapé puis s’éclipsa dans les escaliers. Quelques minutes plus tard elle déposait sur la table basse une trousse de soin et une bassine d’eau tiède dans laquelle flottait un linge encore blanc. Délicatement elle l’aida à se redresser et plaça un drap de bain propre sous son corps, histoire de ne pas transformer le salon en scène de crime. Après un soupir elle découpa les restes de vêtements qui couvraient son torse et donc ses blessures. La chemise en ruine atterrit un peu plus loin, même sans le découpage elle était fichue. Certains auraient étés surpris qu’elle découpe le vêtement ainsi, mais vu l’état du garçon il valait mieux éviter de le bouger pour l’enlever, les ciseaux seraient moins risqués.

- Serre les dents.

Le ton de l’ange était neutre, pas froid ou sec mais pas franchement chaleureux non plus. Elle était concentrée tout simplement. Attrapant le linge elle l’essora et entreprit de nettoyer le sang pour mieux voir ce qu’il y avait dessous. L’eau de la bassine se teinté peu à peu de rouge. La partie délicate commençait. Doucement elle nettoya les plaies, toujours à l’eau mais elles étaient sérieuses. Alice se stoppa et observa le blessé, il était blême, et serrait les dents, même comme ça elle avait remarqué qu’il se crispait et avait entendu ses plaintes étouffés. Soigner est une vocation, qu’elle n’a pas, mais chez les hunters on apprends ce genre de choses pour éviter les regards soupçonneux à l’hôpital. Pour avoir eu des blessures profondes elle savait qu’il dégustait. Mais le pire restait à venir et l’entendre crier au moment de retirer la balle ne lui faisait pas trop envie. N’ayant pas le temps de faire dans la dentelle pour atténuer ses douleurs, et ne supportant pas d’entendre souffrir comme ça elle trouva une solution radicale. Posant le linge la chasseuse attrapa une fiole bleue dans la trousse de soin et une compresse qu’elle imbiba. Elle lui colla ainsi l’éther sous le nez, il la regarda surpris.

- N’ai pas peur.

Son ton était plus rassurant cette fois. Déjà le produit faisait son effet, le jeune homme ferma les yeux et ses muscles se détendirent. Maintenant qu’il était anesthésié avec les moyens du bord elle pouvait travailler. Les plaies furent lavées, la balle retirée, cette dernière attira l’attention de le jeune femme qui l’observa. Une balle en argent ! Mais il s’était fichu dans quel pétrin pour recevoir des balles ? Et en argent en qui plus est ! Soupirant elle retourna à sa besogne et reporta ses interrogations à plus tard. L’impact de l’arme à feu nécessita des points de sutures, ainsi que la plaie au ventre. Une blessure à la lame dans aucun doute. Il avait participé à une partie de chasse en tant que gibier ou quoi ? La couture terminée les blessures avait un joli aspect (enfin pour des plaies quoi), propres, saines et surtout qui ne saignaient plus. Pour finir elle sorti son petit remède miracle. Un baume qu’elle utilisait souvent depuis son arrivée chez les hunters. Il facilitait bien la cicatrisation même si il brûlait un peu à l’application. Mais vu que l’estropié dormait pas de soucis, et ce serait pas du luxe…
L’ange rangea le matériel, puis raviva le feu dans la cheminée avant de couvrir la belle au bois dormant. Entre la perte de sang et l’anesthésie il risquait d’avoir froid. A son réveil il trouverait aussi sur la table devant lui une tasse de thé fumante et quelques biscuits, histoire de se réchauffer et d’avoir un peu de sucre. Un petit mot était posé à côté, bref mais efficace, la jolie écriture de l’ange disait ceci :

« Le thé et les gâteaux sont pour toi, ta chemise étant fichue garde la couverture en attendant. Si tu as la tête qui tourne c’est normal avec l’éther.
PS : Fais comme chez toi »

Puis Alice grimpa les escaliers, et entrepris de prendre une bonne douche. En temps normal un bain lui aurait mieux convenu. Mais elle s’y serait probablement endormis et comme le blessé allait se réveiller et qu’il aurait surement des questions à poser elle opta pour la version courte. L’eau chaude détendait ses muscles, le sang sur ses mains partait et la plaie faite pour appâter le vampire s’éclaircissait. Rejetant ses longs cheveux en arrière, qui lui arrivaient jusqu’au creux du dos, elle se frotta le visage en se demandant ce qu’elle allait faire de ce garçon. Vu qu’il n’avait pas encore de pied-à-terre ici il pouvait bien rester. Pour le peu qu’elle était là, il pouvait même prendre sa chambre vu que quand les insomnies lui laissaient un peu de répit elle dormait dans le fauteuil devant le feu.
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Nemeroff Gibbs

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MessageSujet: Re: Fais comme chez toi   Fais comme chez toi Icon_minitimeLun 24 Nov - 15:10

La marche qui m'était imposé me sembla interminable. J'avais mal, c'était évident, et au vu de la douleur qui me parcourait chaque fois que je faisais un pas, je n'avais aucun doute quant au fait que la balle en argent que l'on m'avait tiré était encore logé dans mes chairs, et continuait donc à propager son mal tout en moi. Le pire étant sans doute que j'avais l'étrange impression de la sentir bouger au même rythme que mes jambes, tout comme je commençais à me demander si l'écharpe qui étant enroulé autour de mon ventre suffirait à presser la plaie, et à contenir le sang qui s'en échappait. J'avais des doutes... Des tas à vrai dire. Malgré la gravité de la situation, je me demandais si je pouvais faire confiance à celle qui, actuellement, était sans doute ma seule chance de survie. D'autres questions survenaient, parfois sans rapport entre elles. Est ce que le rituel avait correctement fonctionné? Est ce que ceux qui m'avait aidé à mettre tout ça en place était encore vivant? Est ce que... Est ce que j'avais perdu le seul ami que j'avais eu? Comment est ce que j'allais faire pour retrouver ma mère, et mon père ici, si j'avais bel et bien réussis ce bond dans le passé...? Mais la plus importante, et celle qui m'effleura l'esprit alors que nous entrions dans une des maisons du coin, fut celle-ci: Est ce que j'allais survivre, ce soir?

Comatant à moitié, je me laissais tomber dans le canapé lorsque l'on m'y déposa, puis me laissais redresser alors qu'une moitié de sourire que l'on aurait sans aucun doute pu qualifier de désabusé s'étirait sur mes lèvres. Pauvre idiot... Mourir, ce n'était pas permis. Mon esprit semblait trop embué pour réfléchir à quoi que se soit, je me contentais clairement de grimacer ou de grogner un peu quand l'une de mes blessures m'envoyait un pic de douleur plus intense que les autres, aussi je ne vis ni n'entendis les ciseaux terminer de couper ma chemise, ou les quelques mots que me lança l'inconnue qui m'avait traîné jusque là. Ce que je sentis, néanmoins, ce fut la fraîcheur d'un tissus sur ma peau, ce qui m'arracha un gémissement de surprise au départ. Mes doigts se crispèrent alors sur le drap de bain tandis que je grinçais des dents et tentais de retenir clairement les plaintes qui voulaient inexorablement s'échapper de mes lèvres. C'était sans doute la première fois que j'étais touché aussi sérieusement, et je devais avouer que j'aurais bien échanger ma place avec celle d'un autre, définitivement mort, et incapable de souffrir.

J'étais là néanmoins, et il me fallait prendre mon mal en patience. La guérison était loin d'être achevé, et je n'en étais encore qu'à la toute première étape. Mes plaies avaient beau être plus ou moins propre, la balle en argent qui faisait mourir petit à petit mes cellules était toujours en moi, et j'avais toujours l'impression de sentir la lame me traverser le ventre par moment. Le souffle court, la respiration douloureuse, je sentais quelques gouttes de sueur coulaient le long de mon front, et de ma mâchoire, achevant ainsi de confirmer l'image de grand blessé que je devais donner à celle qui s'occupait de moi généreusement. J'étais assez agité, malgré le fait que j'essayais de rester le plus immobile possible, et je le fus encore plus quand j'ouvris subitement les yeux alors qu'une odeur vint me brûler les narines. J'eus à peine le temps d'entendre quelques mots que je déchiffrais difficilement avant de subitement m'endormir...


♪♫♪

Je ne su combien de temps s'était écoulé... Mais lorsque j'ouvris les yeux, mon esprit était encore endormis. Impossible de me rappeler où j'étais, ce que j'avais fait, ce qui m'était arrivé... Ce genre d'informations m'échappaient clairement. La seule chose que je savais, c'est que j'étais trempé, et que j'avais un irrépressible besoin de me laver de la crasse qui me couvrait. Sans plus faire attention à ce qui m'entourait, je me redressais tant bien que mal et grimaçais en relevant. L'esprit ailleurs, je menais l'une de mes mains jusqu'à la plaie qui se trouvait au niveau de mon ventre sans plus y faire attention avant de tituber dans la maison jusqu'à remarquer la présence des escaliers. Je grimpais alors tant bien que mal, repoussant mes limites et redoublant d'efforts pour continuer de mettre un pieds devant l'autre. Mais monter à l'étage me demanda bien plus d'énergie que je ne l'aurais cru aussi, tandis que je voyais le décor tournoyer subitement autour de moi, je tentais de m'éloigner de l'escalier et finissais par chuter vers l'arrière.

Les deux premières secondes, je sentis quelque chose me retenir, et j'en eus presque envie de soupirer de soulagement malgré le tournoiement incessant des murs autour de moi, mais l'instant d'après... La porte qui me retenait se déroba subitement, et je chutais brutalement au sol. D'abord étalé sur le dos, je râlais de douleur et grimaçant, me retournais ensuite sur le ventre, prenant appuis sur mes coudes pour tenter de me redresser. Subitement, j'écarquillais les yeux en remarquant une silhouette incroyablement féminine dont les contours se dessinaient de manière assez évidente malgré la buée qui couvraient les parois de la cabine de douche. Et soudain... Tout me revint en mémoire.
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Alice Eden

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MessageSujet: Re: Fais comme chez toi   Fais comme chez toi Icon_minitimeVen 5 Déc - 22:55

L’ange se figea en entendant un grand bruit, se retournant elle discerna une masse sombre étendue sur le carrelage, se tortillant en gémissant. Haussant un sourcil elle frotta la paroi de la douche de la main à hauteur de son visage pour mieux voir. Le jeune homme était étalé sur le ventre, le visage relevé vers elle, les yeux comme des soucoupes et l’air choqué. La jeune femme se passa la main sur le visage l’air désespéré avec un soupir. Au vu de son entrée fracassante et de sa tête il avait atterri là par accident. De plus en se réveillant d’une anesthésie avec des points de sutures plein le ventre on est rarement d’humeur à aller se rincer l’œil dans la salle de bain. A moins d’être un cas…

- A ta place je sortirais, refermerais la porte et essaierais d’oublier ce que j’ai vu avant de faire des cauchemars.

Sa voix était calme, pas comme si elle allait hurler parce qu’on l’avait surprise sous la douche. Bien sûr s’il l’avait vue nue elle aurait probablement réagis pour cacher son corps, mais avec la buée sur les parois de la douche il ne distinguait probablement pas grand-chose. Elle soupira à nouveau, en y repensant en se réveillant le blessé devait tellement être dans le brouillard que zapper le message sur la table n’était même pas surprenant. Elle se retourna vers le garçon qu’elle voyait toujours à travers son petit cercle sans buée.

- Tu devrais redescendre et te rallonger, faut éviter de forcer dans ton état. En plus il y a du thé et des biscuits qui t’attendent. Pour te réchauffer et que tu aies un petit quelque chose dans l’estomac. Je te rejoins dans quelques minutes, je pense qu’on a des choses à se dire.

Alice réfléchit un instant, vu comme il s’était étalé il avait du bien peiner à arriver jusque-là. Et l’idée de la ramasser en bas des escaliers ne la tentait pas trop, la couture ça va bien cinq minutes. L’ange éteignis l’eau, heureusement qu’elle avait fini de se doucher. Elle entrouvrit la porte de la cabine et passa son bras à l’extérieur pour chercher à tâtons sa serviette de bain sur le meuble. Une fois trouvé elle referma la cabine, la nouant autour de sa poitrine, cachant ainsi son corps jusqu’à mi-cuisses, c’était déjà ça. La cabine s’ouvrit, la jeune femme en sortit, vaguement vêtue d’un drap de bain blanc, ses longues mèches brunes faisant tomber des goutes sur e sol. Elle soupira en regardant le garçon toujours étalé par terre qui avait l’air encore plus choqué que tout à l’heure. C’était probablement la première fois qu’il entrait dans une salle de bain occupée par une demoiselle. Alice n’est pas exhibitionniste, mais les années où elle logeait à la guilde lui ont appris que plus on se cache des hommes, plus ils tentent de lorgner par la serrure. Il y a eu quelques nez cassés pour ça. M’enfin dans ce cas précis il n’y était pour rien et elle s’en voulait un peu de ne pas avoir été plus prévoyante. Aussi elle lui attrapa doucement les bras et l’aida à se relever.

- J’aurais dû attendre que tu te réveilles pour aller me doucher… M’enfin bon toi aussi te balader dans ton état…

La porte de la salle de bain fût ouverte habillement du coude et poussée du pied. Soutenant son nouveau protégé comme elle pouvait, la jeune femme l’aida à s’asseoir sur le lit. Puis ouvrit l’armoire, attrapa deux trois trucs et se dirigea à nouveau vers la salle de bain. Sans se retourner elle lui adressa la parole.

- Ne bouge pas de là, je reviens et j’ai pas envie de te ramasser au bas des marches. Et évite la salle de bain aussi, si ça ne t’ennuie pas j’aime autant y être seule…

Refermant la porte derrière elle l’ange posa sa serviette de bain à sécher et en pris une plus petite pour ses cheveux. Une fois ces derniers démêlés et grossièrement séchés pour qu’ils ne trempent pas ses vêtements le reste fût rapide. Si on dit que les femmes mettent du temps à se préparer ce n’est pas vraiment le cas d’Alice, les futilités comme le maquillage ne lui sont que très très rarement utiles. Uniquement dans les missions où elle doit se faire passer pour une personne « normale ». La porte de a salle de bain s’ouvrit à nouveau sur une personne qui ne donnait pas du tout la même image que celle de la chasseuse qui avait décapité un vampire de sang-froid une heure auparavant. En effet, l’ange portait une robe bleu nuit, assez simple mais jolie, cintrée au niveau de la taille elle s’arrêtait un peu au-dessus du genou pour laisser libre ses jolies jambes. L’encolure laissait voir la clavicule et était ouvert jusqu’à la pointe de l’épaule, les manches quant à elles se stoppaient au coude. Ce n’étais pas une tenue très habillée ou autre, juste que la jeune femme habillée en robe c’était pas des plus courant. Elle faisait plus ange comme ça, féminine avec ses mèches brunes qui retombaient dans son dos. Mais son but n’était pas d’être jolie, elle avait juste attrapé ce qui passait.
La chasseuse s’approcha du convalescent et le soutint jusqu’aux escaliers qu’elle lui fit descendre avec mille précautions. Une fois au salon elle l’installa dans le canapé mais en position assise cette fois. Puis jetant au passage une bûche dans la cheminée elle prit le fauteuil fasse à lui. Désignant le thé, les biscuits et le message qui s’était avéré inutile elle prit la parole.

- Sert toi c’est pour toi. Je m’appelle Alice, je ne sais pas si tu m’as écouté tout à l’heure dans la ruelle quand je te l’ai dit. Vu ton état j’en doute. Je suis depuis peu chasseuse de primes, cet homme était ma cible et mon sang l’avait rendu un peu… agité. J’en suis navré je ne pensais pas que quelqu’un se vidait de son sang à deux rues de là. Je n’ai normalement pas le droit de laisser de témoins. Mais il est contre mes principes de tuer un innocent. Donc te voilà. Bref maintenant que je me suis présentée je te laisse poser les questions que tu as à poser, car je me doute que tu dois en avoir. Je te demanderais deux trois trucs après.
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Nemeroff Gibbs

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MessageSujet: Re: Fais comme chez toi   Fais comme chez toi Icon_minitimeLun 15 Déc - 14:15

Étalé sur le carrelage de la salle de bain, je ne pouvais faire autrement que de fixer inlassablement la silhouette dont les contours se dessinaient à travers la buée qui recouvrait les parois de la douche. Je savais que dans ce genre de situation, le mieux était sans aucun doute de détourner les yeux et de se relever en vitesse pour s'éloigner le plus possible, mais... Étrangement, mon regard refusait de regarder ailleurs. Et... Disons que je n'étais pas vraiment en état de me relever. Je l'avais bien compris, j'étais dans un pitoyable état, et le moindre geste me demandait un effort considérable. J'étais à la fois épuisé, las, et en même temps, j'avais l'impression de comater à moitié. Sans doute à cause de ce qu'elle m'avait fait respirer. Toujours est-il que désormais, je me demandais si j'allais pouvoir me redresser et sortir de là sagement. Enfin... Si mon attention se décidait à se porter ailleurs.

Je tressaillais légèrement en voyant un cercle se dessiner sur la parois face à moi, et rougissais brusquement en voyant le visage de celle qui m'avait aidé apparaître. Une excuse... Quelque chose, il fallait vite que je trouve quoi dire pour ne pas passer pour le plus gros des pervers du coin. J'entrouvrais alors les lèvres, balbutiant à moitié en cherchant encore mes mots jusqu'à ce qu'elle me coupe la parole.
«Des cauchemars...? Euh... »

Quoi? C'était tout? Son ton n'était même pas agressif, et dans son regard, il était facile de deviner qu'elle n'allait pas se mettre à hurler et à me jeter des objets au visage. Elle venait, aussi calmement que possible, de me conseiller de m'en aller. Ce n'était pas que je n'en avais pas envie, mais... Mes bras et mes jambes tremblaient encore, et je voyais mal comment j'allais pouvoir ne serais ce que tenir debout sur mes pieds. Puis, à nouveau, avant que je ne puisse répondre quoi que se soit, elle reprit la parole et me conseilla à nouveau de redescendre et de m'allonger, voire de profiter du thé et des biscuits qu'elle aurait apparemment posé près du canapé où j'étais étalé un peu plus tôt.
«Euh...»

Ah... Comment lui expliquer que c'était tout simplement impossible pour moi pour l'instant de me lever et de retourner là d'où je venais? Je détournais alors les yeux, cherchant quoi lui dire, quand j'entendis l'eau se couper. Curieux, je la regardais à nouveau et voyais son bras se glisser hors de la cabine quelques secondes pour attraper une serviette non loin. Croyant comprendre ce qui allait ensuite se passer, je déglutissais et tentais brutalement de me relever pour éviter ça en m'appuyant sur mes mains. Mais c'était peine perdue, l'un de mes bras lâcha aussitôt, et tout ce que je réussissais à faire, c'était me claquer le coude sur le sol. Je grimaçais alors, et ne relevais les yeux que vers la jeune femme que lorsque celle-ci vient attraper mes mains.

Bon sang, elle ne portait qu'une serviette sur elle! J'étais loin d'être un voyeur, mais il fallait tout de même avouer que dans cette tenue, les cheveux humides ondulant dans son dos, elle était vraiment jolie.
«Ce n'est rien! Ce n'est rien...» murmurais-je plus bas.

Je me laissais ensuite entraîner jusqu'à une autre pièce, n'osant pas la regarder, un peu honteux d'être aussi faible. Une fois assis sur le lit de la chambre, je baissais les yeux sur le sol, et acquiesçais à ses dires. Les quelques instants où je fus seul, je les passais à essayer de chasser de mon esprit la vision qu'elle m'avait donné en apparaissant ainsi en serviette juste devant moi. A son retour, je me laissais de nouveau traîner jusqu'aux escaliers que je descendais tant bien que mal, grimaçant et grommelant un peu.

Une fois mes fesses posées sur le canapé, je me laissais tomber au fond du dossier, poussant un long soupir de soulagement alors que la douleur s'estompait un peu. Les cicatrices qui parcouraient mon corps semblaient s'animer au rythme de ma respiration devenu courte. Mon regard se porta alors de nouveau sur elle, toujours aussi jolie. Je l'écoutais sagement, puis jetais un coup d’œil vers les biscuits et le thé encore fumant qui trônait sur la table basse. A vrai dire, je n'avais pas vraiment faim, et le thé, ce n'était pas vraiment mon truc. Mais j'attrapais tout de même la tasse que je portais lentement à mes lèvres pour en boire une gorgée. J'avalais lentement le liquide chaud, puis levais les yeux vers elle. J'avais en effet quelques questions, mais je doutais que ce soit celles auxquelles elle s'attendait.
«Je... euh... Je me demandais... On est à quel époque?»
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